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Style Napoléon III / Ref.16684

Maison TAHAN et Julien-Nicolas RIVART (1802-1867) - Coffret à parfums à décor de marqueterie de porcelaine

Dimensions
Largeur : 43cm
Hauteur: 24cm
Profondeur : 33cm

Époque et provenance:
Entre 1850 et 1867.
Signé : « Tahan » sur la serrure.

Statut:
Bois de rose, bois de violette, bronze doré, marqueterie de porcelaine, flacons en cristal, coussin. En très bon état.

Bibliographie :
Marc Maison et Emmanuelle Arnauld, Marqueteries virtuoses au XIXe siècle : Brevets d'invention. Rivart, Cremer, Fourdinois, Kayser Sohn et Duvinage, Dijon, Faton, 2012, p. 45.


Cet élégant coffret à parfums signé par la Maison Tahan est un rare exemple de la collaboration de celle-ci avec un second artiste. Orné de bronzes dorés et de panneaux de marqueterie de porcelaine, ce coffret est en effet caractéristique de la production de Julien-Nicolas Rivart qui avait fait breveter, en 1849, une technique originale, renouvelant totalement l'emploi de la porcelaine en l'incrustant comme une véritable marqueterie, où chaque élément est indépendant. S'assurant ainsi l'exclusivité de cette fabrication, Rivart n'a pu que collaborer étroitement à la conception de ce très bel objet.
Plusieurs fois récompensées aux Expositions Universelles , les marqueteries de porcelaine de Rivart sont particulièrement appréciées pour le grand naturalisme du traitement des fleurs. Ici, des pivoines épanouies ornent le couvercle du coffret dans une gamme de tons pastels très élégante, avec un rendu extrêmement précis de la fragilité de chaque pétale. L'emploi d'une résine teintée de vert ajoute au raffinement et à l'aspect réaliste, en dessinant de fins rinceaux végétaux. Les quatre petits panneaux garnissant les côtés déclinent ce thème floral, ornement de prédilection des pièces de Rivart : pensée, lilas, feuilles de rose affleurent à la surface du bois, délicatement peints d'un camaïeu de blanc et de mauve.

Cette technique, brevetée par Rivart en 1849 et qualifiée de « délicieux procédé », fait l'unanimité, dès sa mise au point, pour le charme dégagé par les décors en marqueterie de porcelaine et l'originalité du procédé. Le succès critique rencontré par Rivart aux Expositions Universelles , où il obtient plusieurs médailles, le mènera à développer encore ce type de décor, jusqu'à sa mort en 1867. Pendant près de vingt ans, Rivart fut donc le seul à réaliser des œuvres illustrant cette technique, ce qui explique la rareté de celles-ci.

La peinture des fleurs incrustées n'est pas signée : cependant, on peut les attribuer à Pierre-Joseph Guérou, peintre de la Manufacture de porcelaine de Sèvres en 1847 et 1848, dont la signature apparaît sur plusieurs meubles de Rivart, comme le serre-bijoux de l'Impératrice Eugénie du château de Compiègne.
On retrouve dans la délicatesse et le naturalisme du traitement de la marqueterie l'impression que pouvait ressentir les commentateurs des Expositions Universelles, qui soulignaient que « l'on ne pourra s'empêcher d'admirer la richesse gracieuse de ses incrustations de fleurs en porcelaine peinte » (Paris en 1855, journal de l'exposition générale…, 27 mai 1855).

L'origine de la Maison Tahan remonte au début du XIXè siècle, en Belgique, lorsque Pierre Lambert Tahan fonde un atelier produisant des objets de tabletterie à base de bois de Spa, petite ville d'eau des Ardennes. Pierre Lambert décide de quitter Spa pour Paris peu avant 1806, date à laquelle il est installé dans le quartier du Temple. Il y exerce alors la profession d'ébéniste et de fabricant de coffrets. En 1825, Pierre Lambert et son fils, Jean Pierre Alexandre, sont à la tête de deux fabriques, produisant les mêmes types d'objets. En 1844, Pierre Lambert Tahan cesse toute activité et laisse la direction de sa boutique à son fils. Celui-ci va alors révolutionner complètement l'organisation de l'entreprise en séparant manufacture et magasin, installé au 32 rue de la Paix, dès 1849. Un an plus tard, il est déjà signalé comme « Fournisseur du Roi et des Princes ». En 1855, il porte le titre de « Fournisseur de l'Empereur », ce qui nous mène à dater la réalisation de notre coffret après cette date. La Cour lui passe alors une grande quantité de commandes pour les bibliothèques, des tables, guéridons et nécessaires. Puis, Tahan va participer aux grandes Expositions Universelles de son temps. C'est à l'occasion de l' Exposition Universelle de 1855 ayant lieu à Paris qu'il présente une extraordinaire volière en noyer sculpté de feuillages et d'oiseaux en envol.

Prix: sur demande

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