menu
Menu
account_box
Catégories
Contact
email Send us a message

Nous contacter

phone Par téléphone

+33 (0)1 42 25 12 79
Mar. - Sam., de 14h à 19h
+33 (0)6 60 62 61 90
Tous les jours, de 9h à 19h

email par Email

Plans & Adresses: contact@marcmaison.com

share Let's get social

Langue
Et aussi...
Ma sélection
(0 Objets)


Comme l’ Exposition Universelle de 1876 à Philadelphie, celle de 1889 à Paris célèbre un centenaire, celui de la Révolution française. Elle est dirigée par Jean-Charles Alphand, ingénieur à la ville de Paris et proche collaborateur du baron Haussmann . Les expositions des colonies françaises et du ministère de la guerre se tiennent sur l’esplanade des Invalides, tandis que l’ Art et l’Industrie sont présentés sur le Champs de Mars et au Palais du Trocadéro.

Une reconstitution de la Bastille est érigée, et la République montre le résultat de ses premières années : après la défaite de la guerre franco-prussienne, les tourmentes de la Commune et une grave crise économique, elle a su se bâtir un vaste empire colonial, une industrie puissante et compte de nouveau parmi les grandes puissances européennes. Cette exposition républicaine ne plaît pas aux monarchies d’Europe, si bien que la plupart n’y érigent pas de pavillons. Le tour du monde architectural fait donc la part belle aux autres continents, et comprend également une histoire de l’habitation humaine, avec la reconstitution de grottes troglodytes, de cités lacustres du néolithique, et de maisons antiques des civilisations anciennes du monde. Autre innovation qui répond au Pavillon des Femmes de Philadelphie, l’Exposition de 1889 réserve un Pavillon des Enfants, destiné à amuser le jeune public.

L’Exposition Universelle de 1889 marque surtout les esprits pour ses prouesses architecturales. Les structures métalliques permettent le déploiement de nouvelles formes architecturales, et notamment de l’utilisation du verre sur des surfaces de plus en plus vastes. L’architecture métallique domine l’Expo et le Palais des Machines de Dutert et Contamine en est la plus impressionnante expression. Celui-ci renferme une unique voûte, et une nef d’une surface de 77 000 m2. Huysmans décrivit l’ouvrage comme « une exorbitante ogive qui rejoint sous le ciel infini des vitres ses prestigieuses pointes », et dont les 35 000m2 de surface vitrée proviennent de Saint-Gobain. Les visiteurs peuvent y découvrir les machines à voter de Dayex, les marteaux atmosphériques et les machines à fabriquer les cigarettes, ou encore l’atelier de fabrication d’une horloge Tissot, les phonographes et les téléphones.
 
La Tour Eiffel , construite pour l’occasion par Gustave Eiffel , connaît un succès immédiat. Mesurant 324m de haut, c’est à l’époque le monument le plus haut du monde. Le projet pendant sa construction rencontre de nombreuses critiques. Certains artistes- peintres, architectes, écrivains et sculpteurs- signent une pétition « contre l’érection, en plein cœur de notre capitale, de l’inutile et monstrueuse tour Eiffel ». Des becs de gaz illuminent tous les soirs la tour. Parmi les visiteurs de l’exposition près de 2 millions montent sur la tour Eiffel, soit près de 12 000 par jour. Au-delà de l’architecture, c’est le panorama inédit que proposent les étages de la structure sur Paris qui attirent les foules, à une époque où l’on ne connaît pas la vue d’avion.
 
C’est également le chemin de fer Decauville qui constitue un symbole des progrès effectués au cours du XIXe siècle. Inauguré le 4 mai 1889, le train parcourt une distance de 3 km entre le Champs de Mars et les Invalides. Grâce à Hippolyte Fontaine, la manifestation possède « la plus grande installation d’éclairage électrique connue », ce qui permet à l’Expo de rester ouverte le soir jusque minuit. La fontaine lumineuse de Coutan qui change de couleur suivant la musique que joue la fanfare a un grand succès.

Pour les Arts Décoratifs, des pavillons distincts exposent les Manufactures nationales, les céramiques, les meubles, l’orfèvrerie, la joaillerie, etc. Ainsi, la Manufacture de Sèvres dirigée par Carrier-Belleuse, les Gobelins, Beauvais et La Mosaïque sont mis en valeur par une exposition séparée. Carrier-Belleuse y montre une collection de modèles qu’il a dessiné, qui renouvelle considérablement le style de la fabrique.
A la Galerie de l’Orfèvrerie, Christofle expose des modèles de Mercié, Coutan, Delaplanche, tandis qu’à la Galerie des Bronzes d’Art, le vase monumental de Rindel d’Illzach, d’inspiration Symboliste, est au centre de l’attention.
A la Galerie du Meuble, les styles Louis XV et Renaissance sont à l’honneur. Un Cabinet dessiné par Paul Sédille, sculpté par Allar et décoré d’émaux d’après le symboliste Olivier Merson, obtient une médaille d’or. Enfin, l’exposition marque l’émergence d’un style artistique nouveau. L’école de Nancy, le fer de lance de l’ Art Nouveau en France, voit plusieurs de ses membres récompensés comme Emile Gallé, Emile Friant ou Victor Prouvé.

Affiche de l’Exposition Universelle de 1889, Mucem, Marseille.
Louis Berroud, Dôme central de l’Exposition Universelle de 1889, 1890, Musée Carnavalet, Paris.
Adolphe Giraudon, Dôme central de l’exposition et fontaine lumineuse de Coutan, 1889.
Guillemin Diomède, Coffret « Les sept péchés capitaux », vers 1885, Musée des Arts Décoratifs, Paris.
La Galerie des Industries, Musée Carnavalet, Paris.
G. Roux, Fête de nuit à l’Exposition, Musée Carnavalet, Paris.
Émile Gallé, Cabinet Flore Hivernale, Musée d’Orsay, Paris.
Émile Gallé, jardinière Flora, Musée de l’École de Nancy, Nancy.
Rue du Caire à l’Exposition Universelle de 1889.
La section de l’horlogerie à l’Exposition Universelle de 1889.
Hutte d’Esquimaux, pavillons chinois et japonais, Mucem, Marseille.
Paul Sédille et André Allar, Cabinet Renaissance, médaille d’or à l’Exposition, musées de Marseille.
Exposition de Loebnitz, photographie de Louis Emile Durandelle, Musée d’Orsay, Paris.
Vase Kin-Te-Tchin, Manufacture de Sèvres, modèle de Carrier-Belleuse, 1886, Musée des Arts Décoratifs, Paris.
Jean-Désiré Ringel d’Illzach, vase monumental de bronze, 1889, J. Paul Getty Museum, Los Angeles.
Photographie de la Galerie des Meubles, 1889.
Photographie du Pavillon du Mexique, 1889.
Photographie du chemin de fer Decauville à l’Exposition, Library of Congress, Washington.