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La malachite, au vert intense dû à sa forte composition de cuivre, est un minéral très apprécié au XIXe siècle. La Russie jouit en effet d’importants gisements connus depuis le XVIIe siècle, dont celui de Nijni Taguil, mis à jour en 1835 et exploité par le comte Demidoff.

Utilisée en bloc pour réaliser de petits objets, la malachite ne se prête pas à la réalisation de grandes pièces comme celles que l’on peut faire en marbre. C’est pourquoi la technique dite de la « mosaïque russe » est mise au point dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle : des lamelles de malachite sont plaquées de façon à donner l’illusion d’un bloc, permettant d’arborer cette couleur extraordinaire sur des murs, colonnes, portes, et autres éléments de décoration intérieure. Les Manufactures lapidaires royales de Peterhof et Ekaterinbourg développent cet art, qui séduit vite l’aristocratie.

Ainsi en 1775, le Vice-Roi de Nouvelle Espagne (Mexique) a le premier l’idée d’une « Salle des Malachites » pour son Château de Chapultepec. La malachite de Sibérie y décore en particulier une impressionnante porte Rococo .

La beauté nouvelle de cet art raffiné crée un engouement qui durera tout le XIXe siècle. La France découvre cette technique fameuse lorsqu’en 1808, Alexandre I de Russie fait cadeau à Napoléon Ier d’un ensemble de présents en malachite. Des candélabres, de grands vases et un bassin sont ainsi installés dans le Salon de l’Empereur à Trianon, devenu « Salon des Malachites ».

Les artisans français s’attellent donc à travailler la malachite, et Pierre-Philippe Thomire réalise durant la Restauration plusieurs pièces, dont le grand vase Médicis monté de bronze doré, commandé par le prince Demidoff, et conservé au Metropolitan Museum de New-York.

En Russie, la découverte du gisement de Nijni Taguil en 1835 permet de voir plus grand pour les monuments de Saint-Pétersbourg. Ainsi, la malachite couvre les immenses colonnes de la Cathédrale Saint-Isaac, et une nouvelle « Salle des Malachites » est imaginée pour le fastueux Palais d’Hiver.
En effet, l'architecte Alexandre Briullov dessine en 1839 une salle de réception pour l'Impératrice Alexandra Fyodorovna, femme de Nicolas Ier, avec des colonnes et une cheminée de malachite.
Véritable trésor russe, de très nombreux objets d’ornements du presse papier au vase monumental adoptent la malachite, dont une grande collection conservée au Musée de l’Ermitage.

Vers 1860, c’est sans doute ce qui motiva la Marquise de Païva, d’origine russe, à insérer un placage de malachite sur la cheminée de sa chambre, dans son célèbre Hôtel parisien.

Malachite
Salle des Malachites du Château de Chapultepec, 1775, Mexico.
Vases d’ornements du Salon des Malachites de Trianon, 1808, Château de Versailles.
Salon des Malachites de Trianon, 1808-1809, Château de Versailles.
Pierre-Philippe Thomire, Vase Demidoff, 1819, Metropolitan Museum of Arts, New-York.
Nicolas Jacques, Boîte à musique, 1825, musée Condé, Chantilly.
Pierre-Philippe Thomire, Pendule Apollon, musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau.
Konstantin Andreyevich Ukhtomsky, La salle des malachites du Palais d’Hiver, 1865, aquarelle, Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.
Cheminée, guéridon et pilastres en malachite du Palais d’Hiver, vers 1840, Saint-Pétersbourg.
Ivan Galberg et Félix Chopin, Vase Tripode, vers 1845, malachite de Iekaterinburg, Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.
Cheminée plaquée de malachite de l’Hôtel de Païva, 1856-1866, Paris.
Cheminée du Palais Youssoupov, vers 1860, Saint-Pétersbourg.
Ivan Kovshenkov, Buste d’Alexandre II, Tsar de Russie, 1873, Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.
Cheminée « Païva » en marbre de Carrare plaqué de malachite, Maison&Maison.