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Style Napoléon III / Ref.14023

Exceptionnel billard Charles X de la Maison Chéreau en acajou et bronze doré

Dimensions
Largeur : 281cm
Hauteur: 82cm
Profondeur : 156cm

Époque et provenance:
XIXe siècle.

Statut:
Bon état.

Le billard est né en 1469 en France et tire ses origines du croquet, qui se joue à l’époque en extérieur. On introduit ensuite une version du jeu adaptée à l’intérieur, puis sur table. La table de billard connaît une lente évolution, propulsée par la créativité du style français qui influencera  le design des tables de part le monde, jusqu’à arriver à son apogée vers les années 1800. D'après l'encyclopédie "The Billiard Encyclopedia. An Illustrated History of the Sport", les tables de cette époque deviennent des chefs-d’œuvre de sculpture, d'incrustation et de marqueterie, dont certaines, telle notre exceptionnelle table, témoignent d’une très haute qualité.

La Maison Chéreau est fondée en 1816 et s’installe au le cœur de Paris, au 307 rue Saint Denis et au 18 rue du faubourg du Temple. Elle se spécialise dans la création de billards exceptionnels, notamment à musique, et est brevetée par le roi pour 5 ans à partir de 1828.

Elle acquiert une notoriété sans précédent l’année 1816, par la création de l'une des plus belles et originales tables de l'histoire du billard. La Maison P. Charles Chéreau, fabricant de billards, dessine une table équipée, sous son lit, d'un orgue qui joue une note différente en fonction de la poche dans laquelle atterrit une bille. Elle est unique et a été présentée à l'Exposition du Louvre en 1827. La spécialité de la firme Chéreau fut de fournir des tables particulièrement élaborées à la haute société et à la royauté, telle que notre table à six pieds en bronze massif. Typique du billard français, aussi appelé billard carambole, ou billard à trois billes, notre billard se joue sur une table sans poches (sans trous), agrémentée d’un tapis vert, et se pratique en général à deux joueurs avec trois billes.

Le dessin "Ladies and gentlemen playing billiards" de 1756, par Johan Esaias Nilson (1721-1788), montre qu'à cette date, la quille (probablement remplacée par une bille) et l'arceau ont disparu et que les dames utilisaient encore une crosse alors que les hommes se servaient déjà d'une queue de billard. Les "blouses" (les trous), bien visibles sur le dessin, commenceront à être supprimées des tables vers 1850 afin de pouvoir jouer la partie libre à trois billes.

En plus des améliorations des tables, les poches de celles-ci furent supprimées en France vers 1850, et ensuite dans d’autres pays. Ceci permettait la réalisation de meilleures séries, au grand plaisir des joueurs, qui se firent de plus en plus nombreux. Il en résulta l’ouverture de plusieurs nouveaux cafés, ainsi que de très grandes salles, notamment à Paris, Vienne, Amsterdam et New York. La partie française à trois billes sur table sans poches devenait ainsi un des modes de jeu de billard pratiqués de par le monde. Certaines tables de billard s'inspirent ainsi parfois du style du mobilier d'une époque, telle de la table de style Louis XV à six pieds et marqueterie, semblable à la notre. 

Notre table de billard à six pieds en bronze massif au têtes de lion et placage d'acajou, est fabriquée par la Maison Chéreau, Blanchet & Co puis transformée ensuite par l'artisan primé E. Gueret (Médaille d'Or 1889). Cette pièce d'exception se trouvait dans le magnifique château de style Renaissance, le Château de la Cordelière. Ce château impressionnant a été construit au XIXe siècle par le propriétaire de Moët & Chandon en 1892, à Chaource (Près de Troyes), dans un style Louis XII, Gothique et Renaissance. Le premier étage était constitué de vastes pièces lumineuses dotées d’une grande hauteur sous plafond, et accueillait notre grand et exceptionnel billard une paire d’appliques en fer forgé et des lanternes en fer et vitraux (actuellement présentés autour du billard dans notre stand 2 & 2 bis du marché Paul Bert). 

Un exemple de l’ouverture des blouses
Ci-dessus un exemple de l’ouverture des blouses sur un autre modèle de la Maison Chéreau, qui sont aujourd’hui condamnées sur le notre.

La table est dans son ensemble sobre et élégante, caractéristique du style Charles X et est  une pièce exceptionnelle des années 1820. Au XIXᵉ siècle, l’acajou de Cuba est très prisé, ce qui renforce la grandeur de de billard. Il est supporté par six superbes pieds en bronze doré à petit enroulement, au motif de têtes de lion aux pieds griffus. L’intensité du bronze, accentuée par une ciselure exceptionnelle, met en avant la couleur sombre de l’acajou sur le pourtour du billard, notamment par l’incrustation d’une douzaine de rosettes. Les gueules des lions sur les pieds sont aujourd’hui condamnés, ce qui indique que la table d’origine était « à blouses » et a été transformée par la suite « à la française » par E. Guéret, pour plus d’aisance et pour renforcer l’aspect noble de ce jeu. Cette transformation est réversible, il est donc possible de revenir au modèle d’origine.

Les cartouches en nacre indiquant « Maison Chéreau, G. Blanchet & Cie, E. Guéret Sr » et « Médaille d’or, 13 [ou 73] rue de Lancry, PARIS » furent probablement ajoutées lors de la transformation à la française, et permettent notamment d’établir les échanges entre artisans. 

En effet, il semblerait que la Maison Chéreau, spécialisée dans la fabrication et la création de billard d’exception, a  collaboré avec des grands fabricants de piano voisins. Dans la liste des récompensés de l’Exposition Nationale de Paris en 1827 (même décennie que notre table de billard) on peut voir que les noms « Roller et Blanchet » situés au 10 boulevard Poissonnière à Paris, sont prisés d’un rappel de médaille d’argent pour « Pianos transpositeur, pianos droits, Chromamètre » et justifie la mention du nom « Blanchet » au côté de « Maison Chéreau » sur le cartouche.

La même année, on trouve également dans la liste des récompensés, le nom de « Gaidon » (qui travaille également avec Blanchet) pour une mention honorable pour un piano, ainsi que l’adresse  307 rue Saint-Denis à Paris, qui est également l’adresse de la Maison Chéreau. Le partage des ateliers Chéreau avec une manufacture de piano a donc sûrement nourrit la création de notre billard. 

Cette exceptionnelle table de billard témoigne d’un style qui se développe au début du XIXe siècle en France, notamment dans le mobilier, qui marque alors une période de renouveau. C’est ainsi que les petits ateliers, notamment la maison Chéreau, se transforment peu à peu en de véritables entreprises, qui perdureront pour la qualité d’un goût certain ainsi qu’un travail d’exécution précision. Par ailleurs, on voit à travers ce meuble de grand luxe, destiné à une élite, et dont les matériaux sont rares et chers, la volonté du pouvoir impérial de relancer et de soutenir l’industrie d’un jeu haut de gamme, pratiqué dans les plus grands salons à travers le monde.

Modèle similaire d’un piano de la Maison Chéreau Modèle similaire d’un piano de la Maison Chéreau de style Charles X à 4 pieds en bronze doré, « à l’américaine » c’est à dire avec les blouses dans les gueules des lions. 248 x 138 cm.

Prix: sur demande

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