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Style Napoléon III / Ref.10636

"Hercule enfant", somptueuse sculpture en marbre Statuaire, vers 1880

Dimensions
Largeur : 21cm
Hauteur: 63cm
Profondeur : 21cm

Époque et provenance:
France, vers 1880.
Signé : "CAMPIGLI B"

Statut:
En très bon état. Petites restaurations.

Cette très belle statue, représentant un enfant couvert d’une peau de loup, reprend en la modifiant l’iconographie d’Hercule enfant, qui remonte au IIe siècle avant J-C. Hercule est en effet représenté avec la peau du lion de Némée en cape, les pattes de la bête nouées autour des épaules. Dans ces nombreuses statues hellénistiques, Hercule enfant s’appuie également sur sa massue, reprenant la célèbre version du palais Farnèse, Hercule au repos.

La petite statue reprend explicitement l’iconographie d’Hercule enfant, en faisant tenir l’enfant nu appuyé sur un bâton, la tête couverte d’une peau de bête nouée sur la poitrine. Le choix du nu et du marbre de Carrare témoignent sans ambiguïté de la filiation avec les statues hellénistiques. Le thème est par ailleurs encore bien vivace à la fin du XIXe siècle.

Gravée de l’indication « Campigli B », cette œuvre a vraisemblablement été réalisée à partir des gravures de Giovanni Domenico Campiglia, actif à Florence au XVIe siècle. Campiglia a en effet produit une série de gravures d’une importance majeure pour l’éducation des artistes, en reproduisant les antiques conservés aux Musées du Capitole, à Rome, parmi lesquelles figure un Hercule enfant.

Mais plutôt que de reproduire l’Hercule du Capitole, l’artiste a créé une œuvre originale en s’appuyant sur d’autres gravures de Campiglia. On reconnaît notamment le geste d’Harpocrate, le doigt devant la bouche pour interdire de révéler les mystères des dieux. Harpocrate, originellement le dieu égyptien Horus enfant, a été associé aux mystères de Dionysos dans la Grèce antique. On lui a lors prêté la corne d’abondance, ainsi que la nébride, peau de bête que portent les bacchants dans le cortège de Dionysos.

Dans le syncrétisme qui caractérise la période hellénistique, Harpocrate a parfois été représenté avec les attributs d’Hercule, comme dans la statue du Musée Archéologique d’Antalya en Turquie. L’auteur de notre statue a pu donc être inspiré par ces syncrétismes pour en créer un lui-même.

L’artiste a changé la peau de lion en une peau de loup, et l’attitude conquérante, du moins alerte, d’Hercule enfant en une pose songeuse. La massue d’Hercule s’est également changée en crosse de berger, car nous avons là un jeune berger enfant, sa corne à la main, en train de s’assoupir.
La mythologie grecque fait une grande place aux bergers, à qui elle attribue l’invention de la poésie et du chant. Citons Endymion, amant de la Lune Sémélé, voué à un sommeil perpétuel ; et Daphnis, enfant de Pan et d’une nymphe recueilli et élevé par des bergers. Daphnis, représenté en berger, a par ailleurs lui-même été divinisé.

Cette idée originale de l’artiste lui a inspiré un autre modèle du même sujet, dont on connaît un exemplaire en terre cuite, où l’enfant n’a pas de crosse. L’auteur est donc plus probablement parti d’une représentation d’Harpocrate du culte Dionysiaque, auquel il a donné le corps d’un berger.
Le personnage de notre statue évoque aussi l’univers du conte, peuplé de loups, où les héros enfants affrontent des épreuves métaphoriques. L’univers mythologique se prolonge dans celui des histoires populaires, dans la culture commune et moderne du XIXe siècle. Exécutée vers 1880, cette statue reflète en effet l’apparition croissante d’une littérature illustrée pour enfants au XIXe siècle. De façon générale, ce siècle est aussi celui d’un intérêt sans précédent pour l’enfance, qui donne lieu dans les arts à de nouveaux sujets tirés de la littérature populaire. Les personnages de contes et d’histoires sont immortalisés en marbre, comme les personnages mythologiques l’ont été.

Le sculpteur a parfaitement tiré parti de la somptuosité du marbre de Carrare, qui permet comme ici le rendu velouté des chairs, et un modelé subtil que le blancheur du marbre permet de lire. D’une facture très soignée, la peau de loup recouvre le corps de l’enfant mais ne l’efface pas, et celui-ci reste palpable en-dessous. Le corps de l’enfant, enfin, est parfaitement fidèle à celui d’un petit enfant de trois ou quatre ans : les joues, le petit nez, les jambes et les bras légèrement potelés, témoignent d’une attention sensible à l’enfance.

Prix: sur demande

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