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Fils d’artistes ambulants, Louis-Constant Sévin (1821-1888) est devenu dans la seconde moitié du XIXe siècle un ornemaniste éminent et central pour les arts décoratifs. Indissociable de la Maison Barbedienne , il a cependant fourni des modèles à de nombreux fabricants pour tous types d’objets : orfèvrerie, ébénisterie, miroirs, coffrets, lampes, cheminées, vases, pendules.
Constant Sévin se distingue par une large connaissance des motifs ornementaux de traditions très diverses, notamment orientales. Pouvant ainsi composer des œuvres originales appuyées sur une réelle science historique, ses travaux étaient très admirés. Ses œuvres, écrit Victor Champier en 1888, empreintes d’une exquise élégance, sont presque toutes des merveilles que les amateurs de l’avenir s’arracheront sans doute au poids de l’or et qui défient les siècles.

Sévin commence son apprentissage de la sculpture chez Marneuf, auteur des modèles de la colonne de Juillet. Vers 1840, il s’associe à Joyau et Eugène Phénix, et réalise ainsi de premiers modèles pour Denière ou Froment-Meurice.
En 1848, il part à Londres où se trouve une communauté d’artistes français regroupés autour du fabricant Léonard Morel, notamment Carrier-Belleuse, Fourdinois fils et Désiré Attarge. C’est chez Léonard Morel qu’il réalisera ses premières pièces d’anthologie ; ainsi, en 1849, ils exposent le surtout de table du prince Radziwill de Lituanie, à l’Exposition des produits de l’industrie française. Mais la pièce la plus fameuse sera montrée à l’ Exposition Universelle de 1851 à Londres : la Coupe d’Henry Thomas Hope, un nautile en lapis lazuli, à la monture d’or émaillée représentant Persée et Andromède.

De retour à Paris vers 1850, Sévin fournit des modèles chez Fourdinois père et la fabrique de porcelaine Jouhanneaud-Dubois. Puis, en 1855 commence sa collaboration avec Ferdinand Barbedienne , qui deviendra une des plus remarquables du siècle.
Leur premier grand succès a lieu à l’ Exposition Universelle de 1862 , où Sévin est décoré personnellement pour ses dessins d’émaux. En effet, la révélation de l’Exposition sont les motifs d’émaux cloisonnés et champlevés de Constant Sévin, copiant d’anciens motifs orientaux et grecs.
Avec Barbedienne, il conçu des pièces d’exception pour les maisons princières, entre autres le roi de Hollande, le roi des Belges, la reine d’Angleterre, le Kremlin, Mme de Païva.
Ferdinand Barbedienne définit lui-même en ces termes l’art de Sévin :
« L’art grec est la base de ses croyances et la règle première de ses études ; et, lorsqu’il se laisse aller à d’autres inspirations, soit dans le genre Renaissance soit dans le genre Louis XVI, son style reste sobre et pur. La connaissance de toutes les ornementations antiques et moderne est profonde. Il a pu mener à bonne fin des compositions chinoises, hindoues, persanes, byzantines, mauresques, gothiques, au point que les connaisseurs se méprennent sur leurs origines. »

Fait chevalier de la Légion d’Honneur à l’ Exposition Universelle de 1867 , il est fait officier en 1878 lorsque Ferdinand Barbedienne lui cède sa propre médaille. En 1878, Sévin a en effet composé une horloge monumentale de style Néo-Renaissance qui vaut le Grand Prix à Barbedienne, une distinction que ce dernier attribue au mérite de Constant Sévin.

Décédé en 1888, Constant Sévin est mis à l’honneur à l’ Exposition Universelle de 1889 , à laquelle plusieurs de ses œuvres sont à nouveau exposées.


Bibliographie :
Victor Champier, « Les artistes de l’Industrie. I. Constant Sévin », Revue des arts décoratifs, 1888.

Tony Noël, Buste de Constant Sévin, 1888, Cimetière du Père Lachaise.
Constant Sévin, Aiguière monumentale en porcelaine, vers 1855, Limoges, musée national Adrien Dubouché.
Barbedienne et Constant Sévin, détail de vases à décor byzantin, émail champlevé, présentée à l’Exposition Universelle de 1862, Musée d’Orsay, Paris.
Barbedienne, Sevin et Attarge, Rhyton à tête de renard, composition de 1862, Musée d’Orsay, Paris.
Aiguière d’un service de table de 1862, Barbedienne, Sévin, Attarge, édité en 1875, Metropolitan Museum of Art, New-York.
Barbedienne, Sévin, Attarge, Coupe, 1863, présentée à l’Exposition Universelle de 1889, Musée des Arts Décoratifs, Paris.
Miroir d’ornement, composition de Sévin, émaux d’Alfred Gobert, ciselure d’Attarge, édition par Barbedienne, Exposition Universelle de 1867, Musée d'Orsay, Paris.
Barbedienne, Sévin, sculptures de Carrier-Belleuse, Miroir monumental, 1867, édition de 1878, Musée d'Orsay, Paris.
Sévin et Barbedienne, Cheminée de style Napoléon III, illustrée dans la Revue des arts décoratifs, 1888.
Barbedienne et Sévin, Cabinet en ébène orné de bronze, illustration de la Revue des arts décoratifs, 1888.
Barbedienne et Sévin, Brûle-parfum, illustration de la Revue des arts décoratifs, 1888.
Barbedienne, Sévin et Alfred Serre, Grande horloge, 1878, Hôtel de Ville de Paris.
Barbedienne et Sévin, Horloge monumentale, 1883, présentée à l’Exposition Universelle de 1889, Musée des Arts Décoratifs, Paris.