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Tour à tour peintre, sculpteur, céramiste et bronzier, Louis-Robert Carrier-Belleuse est né en 1848 et mort en 1913 à Paris. Il est le frère du peintre-pastelliste Pierre Carrier-Belleuse et le fils du sculpteur de grande renommée Albert-Ernest Carrier- Belleuse, et, à son image, mania « avec un même bonheur le pinceau, la râpe et l’ébauchoir. » 

Il entre à treize ans dans un atelier de bronzier où il se forme comme ciseleur et fondeur. Très vite, il travaille la journée chez Barbedienne, tandis qu’il consacre ses soirées à l’Ecole des beaux-arts de Paris. C’est là qu’il suivra d’ailleurs les cours de Gustave Boulanger (1824-1888) et d’Alexandre Cabanel (1823-1889) après s’être également formé auprès de son père. Il démarre au Salon de 1870 en tant que peintre avec un tableau intitulé  La Lettre. L’année suivante, il devient soldat dans la guerre franco-prusienne contre les Allemands puis contre la Commune, pour reprendre son activité en 1875

C’est Théodore Deck (1823-1891) qui initie Carrier-Belleuse à la céramique en 1877, au sein de la Maison Deck, à Vaugirard, expérience qui devait le déterminer dans sa voie future. Il participe ainsi au concours de Sèvres en 1882 où il présente un Projet de jardinière, milieu de table, projet qui est acheté par le gouvernement pour la Manufacture de Sèvres et qui pourraît bien être le celui conservé au Musée d’Orsay. En parallèle, il travaille à la Manufacture de Sèvres auprès de son père, qui en était le directeur des travaux d’art depuis 1875, pour qui il réalise des dessins artistiques.

Louis-Robert est ensuite le dessinateur de modèles pour la Faïencerie de Choisy-le-Roi qui a joué un rôle important au XIXème siècle dans le domaine de la céramique d’art. Cette manufacture a collaboré avec des artistes importants parmi lesquels ChapletDammouse et bien sûr Albert-Ernest et Louis-Robert Carrier-Belleuse, qui en  devient le directeur artistique en 1889.

C’est là où il créé son fameux Vase à couvercle Sauve qui peut (la vie) dont il existe aujourd’hui de quelques exemplaires très prisés. Il présente ce vase dans sa version en plâtre pour la première fois au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1896 puis au Salon de 1898 en grès, avec trois autres vases, tous sous le numéro 4060 : Hercule et Omphale, Enfants et Papillons et Musique.

Enfants et Papillons, édité plusieurs fois, a été acquis en 2003 par le musée du Petit Palais. Il est ainsi un des rares exemples de vase de ce créateur conservé dans une collection publique française : si ses œuvres, sculptures, comme céramique et toiles, circulent beaucoup sur le marché de l’art, les musées conservent plutôt quelques-uns de ses tableaux. 

Alors qu’en peinture Carrier-Belleuse s’adonne majoritairement à la représentation des métiers de son temps avec par exemple Porteurs de farine, daté 1885, en hommage à la vie des Halles à Paris, ou encore Une équipe de bitumiers, à l’époque acheté par le musée du Luxembourg, Carrier-Belleuse  offre dans au travers de ces vases de représentations beaucoup plus fantasmagoriques. Il fait ainsi des putti sculptés en relief sur le pourtour des vases dans des postures mouvementées sa spécialité. On  retrouve ces putti agités sur le Vase La lutte pour la vie, conservé au Petit Palais également. Pour créer ces reliefs, Carrier-Belleuse use de la technique « pâte sur pâte ». Ce procédé, mis au point à la Manufacture de Sèvres vers 1848, était habituellement utilisé par des sculpteurs, ce qui fait écho à la formation initiale de Carrier-Belleuse, peintre, mais aussi sculpteur.

Carrier-Belleuse reçoit au cours de sa carrière plusieurs prix : une mention honorable au Salon des Artistes français de 1881, en tant que peintre, pour son tableau intitulé Un étameur, ainsi qu’à celui de 1889, en tant que sculpteur, avec son Monument élevé à la mémoire de J. Rufino et un Potrait de Mme de B… en terre cuite. 1889 est d’ailleurs l’année où il est exposé pour la première fois dans la section de sculpture. En 1896, lui est décernée une médaille de troisième classe, dans la section d’art appliqué, avec La République de Costa-Rica. Carrier-Belleuse a en effet réalisé plusieurs projets pour la Costa Rica, qui connaît à l’époque une véritable fièvre nationale et souverainiste contre les envahisseurs étrangers venus au cours du XIXème siècle tenter de conquérir l’Amérique centrale.  Son Monument nationa du Costa Rica figure aujourd’hui parmi les monuments les plus populaires du pays. Il est en parallèle présent à quelques éditions du salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. Il expose pour la dernière fois en 1912

Artiste actif dans la vie de son temps, il est membre de la Société des Artistes français, puis, dans les dernières années de sa vie, attaché au Tribunal civil de la Seine en qualité d’expert. Il reçoit par ailleurs la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1900. Digne héritier de son père à qui il est souvent comparé - « Franc d’allure, c’est un peintre qui est pschutt comme son père a toujours du chic » - il n’en reste pas moins un grand artiste à part entière. 

Le peintre Louis-Robert Carrier-Belleuse (?) peignant en plein air – scène de rue, M. Meys, fin du XIXème, début du XXème siècles, Petit Palais, Paris.
Monument national du Costa Rica, Parc National de San José, capitale du Costa Rica.
Porteurs de farine, scène parisienne, huile sur toile, 1885, Petit Palais.
Une équipe de bitumiers, 1883, huile sur toile, musée des Beaux-Arts, Arras.
Projet pour une coupe d'orfèvrerie, sanguine et rehauts de craie blanche sur lavis, musée d’Orsay.
Vase à couvercle Sauve qui peut (la vie), première édition vers 1885, présenté à la SNBA en 1896, Faïencerie de Choisy le Roi, France.
Enfants et Papillons, après 1898, présent au Salon de la SNBA de 1898, Faïencerie de Choisy le Roi, Petit Palais, France.
La Lutte pour la vie, vers 1894-1895, Faïencerie de Choisy-le-Roi.
Buste de Jean-Charles Adolphe Alphand (1817-1891), ingénieur et administrateur des promenades de Paris, Musée Carnavalet, Paris.