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Dans les légendes populaires romaines, les « statues parlantes » tenaient une place particulière. Ces sculptures anthropomorphes en pierre permettaient aux romains d’y placarder des satyres clandestines, de préférence contre le gouvernement et ses représentants. Le masque de la Bouche de Vérité mérite une mention à part : considéré de tous comme une bouche parlante, il était cependant supposé avoir une fonction différente de celle de statues. La croyance était que la Bouche de Vérité  était capable de démasquer les menteurs, non pas en parlant, mais en mordant la main de ceux qui avaient un mensonge sur la conscience. En effet, la légende romaine veut que la Bouche n’ait jamais prononcé aucune parole, témoignage du scepticisme romain à son égard.

Historiquement, la sculpture date du Ier siècle après J.C., possède un diamètre de 1,75m et représente un visage masculin barbu dont les yeux, le nez et la bouche sont forés en creux, dont les fonctions premières demeurent incertaines, fontaine ou bouche d’égout d’impluvium. La Bouche de Vérité ou Bocca della Verità est un ancien masque en marbre muré dans la paroi du pronaos de l’église romane Santa Maria in Cosmedin de Rome, qui fut déplacé à l’extérieur du porche lors des restaurations voulues par le Pape Urbain VIII Barberini en 1632.

Le masque de la Bouche de Vérité jouït d’une grande renommée antique et légendaire encore d’actualité. Un texte allemand du XIIème siècle décrit comment à travers la Bouche, le diable, identifié à Mercure, protecteur du commerce et des voleurs, retint longuement la main de l’empereur romain Julien l’Apostat (qui avait escroqué une femme et devait jurer sur cette idole sa bonne foi) lui promettant à la fin le rachat de son âme et une grande fortune s’il remettait au goût du jour les divinités païennes. Dans les faits, Julien l’Apostat avait tenté de restaurer la religion païenne alors qu’il avait été élevé dans la religion chrétienne. Au XVème siècle, des voyageurs italiens et allemands relatent que cette pierre « qui se nomme pierre de vérité et qui jadis possédait la vertu de montrer quand une femme avait déshonnoré son mari ».

Dès 1485, la Bouche de Vérité fut contamment mentionnée à travers les curiosités romaines et fréquemment reproduite en dessins et en sculptures. Ainsi, le sculpteur français Jules Blanchard (1832-1916) proposa en 1871 sa « Bocca della Verità » en marbre installée au Jardin du Luxembourg. La légende de la Bouche de la Vérité, qui perdure à travers les siècles, fut également uns source d’inspiration pour les artistes.

  

  • Photo 1 : La Bouche de la Vérité de l’église Santa Maria in Cosmedin de Rome.
  • Photo 2 : « La Bocca della Verità », Jules Blanchard, marbre, 1871, Jardin du Luxembourg, Paris.
  • Photo 3: La Bouche de la Vérité plaque de cheminée ( chez Marc Maison)