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Les dalles qui constituent les sols en terre cuite sont fabriquées à partir d’un mélange d’argile et de sable cuit à une très haute température, supérieure à 900 degrés. Leur couleur après cuisson, dépend de la matière première utilisées et de ses coloris, puisque l’argile possède de nombreuses teintes pouvant varier entre le rouge et le jaune. En outre, dans une production fait main, la position dans lefour peut également avoir un impact sur la teinte finale.
Enfin, une fois cuite, les dalles peuvent être recouvertes d’émail pour leur donner un aspect lisse grâce à une couche de verre à base d’oxyde de fer, de manganèse et d’étain puis une seconde cuisson.

Ces dalles en terre cuites possèdent différents noms selon la région dans laquelle elles sont réalisées, on parle en effet de tomettes provençales, toujours réalisées de forme hexagonale, de carreaux de Bourgogne ou de Gironde ou encore de malons ou parefeuilles lorsqu’elles sont carrées ou rectangulaires.

Les dalles en terre cuite représentent le plus ancien sol manufacturé de l’histoire. Son utilisation remonte en effet, à l’Égypte antique avant de s’étendre à tout le bassin méditerranéen et notammentaux territoires compris dans l’Empire Romain et ce jusqu’à sa chute où dès lors elles perdent leur hégémonie. On les retrouve ensuite bien plus tard, vers le milieu du XIIe siècle où elles sont utilisées comme une alternative à la pierre naturelle.
Au début du XVIIIe siècle en France, les dalles étaient marquées au dos d’une croix, d’un rond, d’un carré ou de tout autre symbole fait à la main. Puis, dans le dernier quart du siècle des lettres ou initiales de l’artisan. On les retrouve également durant cette période en Italie et notamment sur les sols des palais où elles étaient appelées Terracotta.

C’est véritablement au XIXe siècle, que les sols en terre cuite connaissent un renouveau et en particulier grâce à l’apparition des tomettes mécaniques issues d’une fabrication industrielle intensive à partir de 1850. Les petites dalles sont alors reconnaissables grâce à leur calibrage parfait et bien souvent grâce également au marquage du dos où le nom et le lieu de la manufacture sont inscrits.

En Provence, par exemple, les tomettes sont toujours de forme hexagonale et généralement en terre rouge qui peut parfois être émaillée. Leur fabrication a été mise au point pour faire face à la crise économique de 1829 qui entraîne une baisse de pouvoir d’achat des Méridionaux à cause de l’industrialisation. En effet, leur forme hexagonale permettant de les emboîter réduisait l’utilisationde matière à joint. Les principales tuileries en Provence, se trouvaient à Salernes, dont le sol argileux était propice au développement de l’activité. À partir des années 1830, des ateliers sont créés où on l’y fabrique des tuiles, des briques, de la poterie et des malons. Rapidement, on fait de ce dernier la spécialité et la production devient uniquement celle de malons hexagonaux appelé alors tomettes.

La tomette de Salernes connaît rapidement un très grand succès dans la région et à l’étranger. En effet, dès les années 1850, sa production prend une ampleur considérable, les ateliers sont agrandis et de nouvelles fabriques sont construites afin d’alimenter les magasins de négociants de Toulon, Marseille et Nice mais aussi d’Afrique et d’Italie jusqu’en Amérique. Ce succès reste identique jusqu’à la fin du XIXe siècle avant que la production connaisse un déclin mais se maintienne tout de même malgré les évènements qui marquent le siècle. C’est par ailleurs, la Seconde Guerre mondiale qui relance l’activité, puisque les tomettes sont alors utilisées pour la reconstruction des maison. Vingt ans plus tard, elle se diversifie pour répondre aux nouvelles attentes esthétiques en introduisant le décor émaillé.

La deuxième région ayant connu un essor considérable à grâce à sa production de terre cuite au XIXe siècle est la Bourgogne, plus précisément ce que l’on appelle communément la vallée de la céramique. Le long du canal du Centre au confluent de la Loire, une quarantaine de manufactures de céramique fabriquaient en série toutes sortes de produits en terre cuite, grès ou faïence. Cette implantation s’explique par les propriétés argileuses du sol mais aussi par la création du canal du Centre au XVIIIe siècle et la présence des réseaux ferrés et routiers facilitant ainsi les transports.  

Comme pour la Provence la production de carreaux connaît un grand succès à partir des années1850 et ce pendant un siècle avant de décliner à la fin du XXe siècle. Montchanin par exemple, fut le siège de l’une des plus importantes tuileries de France. Développée par Charles Avril (1817 -1891), elle devint la Grande Tuilerie mécanique et perfectionnée de Bourgogne et fusionna en 1938 avec la Société des grandes tuileries bourguignonnes de Chagny. Après 1945 la concurrence de nouveaux matériaux provoque un déclin progressif et la fermeture de l'entreprise en 1967.

Ainsi, peu à peu oubliées au milieu du XXe siècle car considérés comme un matériau ancien et dépassé, les malons en terre cuite sont alors concurrencées par de nouveaux revêtements de sols plus au goût du jour. C’est seulement depuis le début du XXIe que l’on redécouvre leurs propriétéset leurs performances thermiques pouvant s’adapter parfaitement à une installation de chauffage moderne tel que le chauffage au sol par exemple, elles sont ainsi de plus en plus utilisées à nouveaupour la construction neuve ou la restauration

Fabrication des tomettes hexagonales dans Lacombe 1783, tome 1, Pl.3
Dalles carrées anciennes en terre cuite de Montchanin, Bourgogne, fin du XIXe siècle
Salernes, fabrique de tomettes en atelier
Vallée de la céramique
Montchanin-les-Mines, Façade de la tuilerie
Carreaux de Bourgogne ou Gironde
Gravure représentant l'intérieur d'une manufacture de terre cuite au XIXe siècle
Malons ou parefeuilles
Tomettes de Provence
Publicité pour la Grande Tuileries de Montchanin