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Style Autre / Ref.12749

Jean-Pierre HÉRON (1861-1909), Paire de tableaux « Sous un soleil chaud d’été » et « Sous-Bois »

Dimensions
Largeur : 178cm
Hauteur: 212cm
Profondeur : 16cm

Époque et provenance:
XIXe siècle.

Statut:
Bon état.

Jean-Pierre Héron signe ces deux tableaux qu'il présente à deux années d'intervalle dans deux salons.
Peintre originaire de Bordeaux, il fut l'élève du paysagiste Hippolyte Pradelles, bordelais lui aussi. Ce dernier fit partie, aux côtés de Camille Corot ou de Gustave Courbet notamment, de l'éphémère groupe du Port-Berteau (1862-63), réunissant des peintres partageant un goût pour le paysage et la pratique de la peinture en plein-air.
Cet amour de la nature, combiné à des recherches picturales toujours plus innovantes, Pradelles les a transmis à son élève. Héron va d'ailleurs pousser bien plus loin les expérimentations plastiques et esthétique, et se rapprocher de la touche impressionniste afin de réussir à saisir le mouvement de la nature et capter la lumière ambiante
À partir de 1889, notre peintre expose au Salon de la Société des artistes français des paysages bucoliques dans lesquels il développe une touche empâtée qui rend presque palpables les évolutions atmosphériques sur la verdure.

"Sous un soleil chaud d'été"
Cette toile est signée ainsi que datée en bas à droite. Elle fut présentée pour la première fois au public lors du Salon de la Société des artistes français de 1890 (numéro de catalogue 1203) en parallèle d'un autre tableau intitulé Un fourré en automne. Les deux œuvres permirent cette année là à Héron d'obtenir une mention honorable. Fort de ce succès, Sous un soleil chaud d'été est présenté une seconde fois au Salon de Toulouse de 1892. Le numéro de catalogue correspondant, 251, subsiste.
Cette huile sur toile, comme son nom l'indique, fait appel aux sensations du spectateur, alors sensible à l'étouffante chaleur qui dore le champ du second plan. Ombre et lumière sont ici étagés : commodément placé dans l'ombre, le regard du spectateur doit affronter une mer de soleil avant de pouvoir à nouveau espérer la douceur d'une voûte végétale.
Prenant la forme d'une fenêtre sur le monde, Sous un soleil chaud d'été est une ouverture sur une nature douce mais qui recèle aussi une certaine violence, qui se devine dans les oppositions entre les troncs noueux et les feuillages envahissants, entre la noirceur des ombres et l'aveuglant soleil. Ce paysage estival rayonne, par ses dimensions tout d'abord, mais également par le juste équilibre de sa composition.

"Sous-bois"

Cette toile est signée ainsi que datée en bas à droite 1892. L'étiquette d'exposition qui porte le numéro 868 renvoie au catalogue du Salon de Toulouse, lors duquel le tableau a été présenté au public.
Ce tableau nous mène sur un chemin de forêt, parmi les bouleaux et les chênes, dans la quiétude d'un sous-bois. Le tapis de verdure au premier plan est le point de départ d'une perspective autour de laquelle la végétation s'organise.
Si l'ombre domine une grande partie du tableau, l'horizon doré que l'on devine au terme du chemin donne au sous-bois un caractère rassurant et optimiste, évoquant le printemps et une certaine renaissance de la nature. Les coloris chauds, la touche très visible voire parfois empâtée, s'inscrivent dans une tradition née chez les peintres de l’École de Barbizon et qui commence, dans le dernier quart du siècle, à imposer le paysage comme genre majeur aux yeux des visiteurs du Salon mais également des membres de l'Académie des beaux-arts.
Le peintre joue ici avec les codes de la peinture classique en adoptant un point de vue relativement traditionnel, dans le sens où il ménage une perspective concentrée sur un point de fuite principal. Et pourtant, le cadrage n'est pas sans évoquer le regard déjà photographique que les peintres portent désormais sur leur environnement. Ce paysage, par ses dimensions mais aussi par son aspect englobant, fait au spectateur l'effet d'une fenêtre sur le monde.