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Style Autre / Ref.12668

BROCARD FRERES et Jules LOEBNITZ (1836 - 1895), Ensemble de six grands médaillons en céramique, 1859-1860

Dimensions
Largeur : 28cm
Hauteur: 35cm
Profondeur : 3cm

Époque et provenance:
XIXe siècle.

cette suite de six médaillons en faïence encadrés de bois peint a été réalisée par les fabricants de céramique Pichenot-Loebnitz et Brocard Frères entre 1859 et 1860 comme le montre les cachet que l’on voit au dos. En effet, celui de la manufacture Pichenot-Loebnitz indique que ces médaillons ont pu être réalisés entre 1857 à 1878. Tandis que celui de la fabrique Brocard Frères indique une réalisation plus précise entre 1859 et 1860.

La suite se compose de six portraits de profil émaillés de style Néo-Renaissance d'un homme et cinq femmes sur fond bleu nuit. Il s'agit pour quatre des médaillons d'une représentation allégorique des saisons que l'on peut facilement reconnaître grâce aux attributs qui ornent les cheveux, ainsi que les bandeaux en arrière plan, sur lesquels figurent des représentations des signes astrologiques.

L'Automne est illustrée sous les traits d'une femme au visage tourné vers la droite. Ses cheveux roux sont relevés par des pampres tandis que figurent en arrière plan sur le bandeau une représentation de la balance et vraisemblablement du sagittaire.
Une femme brune tournée vers la gauche, aux yeux cachés par un masque et portant une peau de lion sur la tête représente l'Hiver. Le bandeau derrière elle, porte les signes du poisson et du verseau.
L'allégorie du Printemps est une femme regardant vers la droite, aux cheveux blonds vénitiens ondulés relevés par des roses. Sur le bandeau figurent les signes astrologiques du gémeau et du taureau.
Enfin, l'Été est représenté sous les traits d'une femme au visage tourné vers la gauche, ses cheveux blonds sont relevés par des épis de blé ainsi que des fleurs des champs. On voit sur le bandeau la représentation du cancer et celle du lion.

Sur les deux autres médaillons, ont été représentés un homme et une femme avec une inscription afin de les identifier. L'homme brun et barbu est tourné vers la droite, il porte une couronne de roses et est habillé d'une toge à l'antique. On peut lire sur chaque côté l'inscription suivante « DIVVS COMVS », il s'agit donc du dieu grec Comus, aussi plus communément appelé Comos, dieu des festins.
Quant à la femme couronnée et représentée sous son profil gauche, il s'agit de la déesse Vénus comme l'indique l'inscription « SINE CERERE ET BACCHO FRIGET VENVS » se traduisant par « Sans Ceres et Bacchus, Vénus gèle ». Cette citation du comédien romain Terrence (vers 195 – vers 159 av. JC) est devenue par la suite un proverbe au début de la Renaissance signifiant que l'amour meurt sans nourriture et sans vin pour s'épanouir.

Ces médaillons ont été réalisés par deux fabricants de céramique Brocard Frères et Pichenot-Loebnitz, tous deux notamment investies dans la faïence ingerçable. La fabrique Brocard Frères, spécialisée en poêle et panneaux de faïence était installée au 26 rue de la Roquette à Paris. Elle change de noms au fil de ses affiliations, elle est par exemple répertoriée dans l’Almanach du commerce « Rivière et Brocard frères » en 1857 et à partir de 1860 « Brocard Frères et Duchenne » jusqu’en 1870, année de sa dissolution. Elle produisait à l'origine des carreaux de céramique pour les poêles avant d'élargir sa gamme de production à celle des faïences décoratives pour façade après la découverte d'une technique d'émaillage résistante aux brusques changements de température, mise en place par la manufacture Pichenot-Loebnitz.
Cette dernière a été fondée par M. Pichenot, aïeul de Jules Loebnitz, en 1833. Dès 1841, M. Pichenot avait commencé la fabrication, des panneaux de faïence ingerçables pour intérieurs de cheminées et revêtements divers, présentée avec succès à l’exposition de 1844. Rompant avec la traditionnelle fabrication de poêles de faïence blanche ordinaire, la manufacture Pichenot-Loebnitz fut l’une des premières à entrer dans la voie de la production de faïences décoratives architecturales. En 1857, Jules Loebnitz, artiste autant qu’industriel, succède à son aïeul à la direction de la manufacture.