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Style Louis XV / Ref.3284

Boiserie à décor de Chinoiseries provenant de la Villa Les Cèdres, anciennement Villa Les Oiseaux, résidence du roi Léopold II à Saint-Jean-Cap-Ferrat, sur la Côte-d’Azur

Dimensions
Largeur : 370cm
Hauteur: 350cm
Profondeur : 376cm

Époque et provenance:
France, XXe siècle

Ensemble de boiserie pour quatre murs
Aulne, bois doré, décor peint et sculpté
France, vers 1905

Provenance : Villa Les Cèdres, anciennement Villa Les Oiseaux, Cap Ferrat. Ancienne propriété du maire de Villefranche-sur-Mer, du roi des Belges Leopold II (1835-1909) et d’Alexandre Marnier-Lapostolle, créateur de la liqueur Grand Marnier puis de ses descendants ; la propriété appartient désormais au groupe italien Campari.

/ Cet ensemble raffiné de boiserie provient de la Villa Les Cèdres, anciennement Villa Les Oiseaux, domaine construit sur le Cap Ferrat et qui appartint notamment à Léopold II, roi des Belges (1835-1909).
Le maire de Villefranche-sur-mer, David-Désiré Pollonais (1823-1902), acquit un terrain d’une quinzaine d’hectares sur la presqu’île idyllique des Alpes-Maritimes.Une villa y avait été bâtie dans les années 1830 et M. Pollonais chargea l’architecte Sébastien-Marcel Biasini (1841-1913) de créer un lieu d’habitation plus conforme à ses attentes. Léopold II achète l’ensemble en 1904 et confie les travaux de remaniement à l’architecte Aaron Messiah (1858-1940) l’année suivante.

La Villa Les Cèdres fut acquise par le roi pour y installer sa jeune maîtresse, âgée de 23 ans, Blanche Zélie Joséphine Delacroix, dite Caroline Delacroix. La jeune fille, issue d’un milieu très modeste, n’avait que seize ans lorsque Léopold II en tomba éperdument amoureux. Il la couvrit de cadeaux somptueux, lui offrant notamment le château de Ballincourt, à Arronville, dans le Val-d’Oise. A Villefranche-sur-Mer, ville voisine de Saint-Jean-Cap-Ferrat, sur un terrain acquis en 1900, le roi avait fait condtruire une somptueuse résidence (la Villa Leopolda) qui lui permettait d »jà de recevoir celle qu’il surnommait Surnommée « Très-Belle ». En 1906 et 1907, Blanche Delacroix donna naissance à deux fils, Lucien et Philippe, que le roi reconnut même si sa paternité pouvait être contestée : Blanche Delacroix avait, en effet, fréquenté un capitaine d’armée nommé Antoine Emmanuel Durrieux. Elle l’avait rencontré des années auparavent et avait un temps hésité à l’épouser avant de finalement privilégier son idylle avec le roi des Belges. Ce dernier attribua aux deux enfants les titres de Comte de Ravenstein (mais celui-ci, né handicapé, mourut à l’âge de sept ans) et de duc de Tervueren. Devenu veuf en 1902, il épousa Blanche Delacroix quelques jours avant de mourir des suites d’une opération. Il lui donna le titre de Baronne de Vaughan, ce qui provoqua un véritable scandale. Antoine Emmanuel Durrieux épousa finalement la Baronne de Vaughan et adopta ses deux enfants en 1910 ; ils divorcèrent en 1913.

L’architecte Aaron Messiah (1858-1940) fut très actif à Nice, sa ville natale, où il s’établit comme architecte en 1884. Il construisit plusieurs villas pour Léopold II, dont La Léopolda, la Villa Saint-Segond, et la Villa Les Cèdres où il choisit une approche historiciste, en puisant ses sources d’inspiration dans les styles du passé. Il réalisa notamment la Villa Ephrussi de Rothschild en 1907, où il utilisa des arcs de plein cintre, des colonnes et boiseries inspirées du Grand Siècle. A la Villa Les Cèdres, il fut chargé de remanier les ailes du domaine et toutes les ouvertures carrées furent remplacées par de grandes baies.

Au début des années 1920, l’industriel Alexandre Marnier-Lapostolle, créateur de la liqueur « Grand Marnier », acheta le domaine et remania la façade est de la villa. Son fils Julien, membre du Museum d’Histoire naturelle, créa le jardin botanique et y ajouta des serres. Il le tranforma ainsi, à partir des années 1930, en l’un des plus importants jardins exotiques privés au monde. En 1976, la villa entra en possession de la Société des Produits Marnier-Lapostolle avant de rejoindre le patrimoine du groupe Campari-Cinzano en juin 2016. Le domaine fait partie, depuis novembre 2008, de l’Inventaire général du patrimoine culturel. L’ensemble fut mis en vente en octobre 2017 et plusieurs articles de presse mentionnent une estimation à près de 350 millions d’euros.
Conçue au tournant du siècle, cette boiserie ornée de rinceaux, de contre-courbes et de coquilles, est fidèle au style Louis XV. Animés d’encadrements aux mouvements chantournés, les panneaux sont également habités de personnages peints échappés d’un Extrême-Orient rêvé et de poissons chimériques qui rappellent les fontaines baroques.
Le thème ornemental qui assure l’harmonie de cet ensemble consiste en un modèle de panneau composé d’un soubassement sobre et d’une élévation plus animée. Le soubassement est orné de simples caissons à moulures carrées, au centre desquelles sont peints des masques. Les élévations sont rythmées par deux médaillons superposés aux formes baroques, surmontés d’un motif de marquise fleurie en forme d’éventail chinois. Dans chaque médaillon, de petites scènes colorées sont peintes d’une manière enlevée, esquissée, sur le thème de l’enfance. Les panneaux sont aussi animés d’oiseaux exotiques peints avec beaucoup de légèreté et de belles couleurs vives. Le travail du peintre révèle une maîtrise du geste inspirée des leçons de l’art asiatique qui était alors en vogue et qui était exposé à l’occasion des Expositions Universelles de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette manière esquissée, déjà de mise dans les décors de chinoiseries du XVIIIe siècle, est ici approfondie à la lumière de l’art oriental.

Le premier mur comprend une cheminée à coquilles et rosettes, typique de la seconde moitié du XIXe siècle par son manteau richement sculpté. Cette élégante cheminée est complétée par un rétrécissement peint : de chaque côté se tiennent en effet un archer et un samouraï en armure. Elle est surmontée d’un grand trumeau en arc de cercle, dont le miroir est installé au fond d’une niche. L’ensemble est encadré par deux panneaux décoratifs : le panneau de droite représente une mère tenant une ombrelle verte et un enfant au bord d’un escalier tandis que le panneau de gauche illustre une scène de jeux d’enfants près de leurs mères, assises sur un banc. Sur le mur de droite, sont représentés une mère et son enfant au bord d’un étang. Non loin d’une habitation pittoresque au toit en pagode, une dame élégante, coiffée d’un chignon japonais piqué de grandes épingles, enveloppée d’une soierie rose, retient d’un geste maternel son fils afin qu’il ne s’approche pas trop près de l’eau. Derrière eux, on remarque une barrière imaginée au design épuré qui révèle le contexte empreint de japonisme. Le second panneau dépeint une scène de jeux d’enfants au bord d’une étendue d’eau avec un cygne. Coiffés d’une natte sur le sommet du crane et de kimonos, ces petits japonais se chamaillent ; en abordant ces thèmes liés à l’enfance, le peintre insiste ainsi sur l’universalité malgré les différences pittoresques. Sur le mur d’en face, le panneau de gauche représente des enfants tenant des lanternes colorées typiquement japonaises tandis que sur le panneau de droite, une jeune femme fait de la balançoire. Ces deux murs latéraux sont percés d’une arche. Le quatrième mur est formé de trois arcades séparées par des colonnettes fuselées couronnées de chapiteaux corinthiens et formant un passage encadré par deux ouvertures.

La hauteur est 3,28 M sous la corniche et 3,50 M en hauteur totale.

Prix: sur demande

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