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Style Autre / Ref.12999

Emile MÜLLER et Cie Grande tuilerie d’Ivry, Jardinière en grès émaillé « Bac Campana », vers 1899

Dimensions
Largeur : 71cm
Hauteur: 64cm
Profondeur : 69cm

Époque et provenance:
XIXe siècle.

Cette jardinière en grès émaillé au décor néo-grec de bacchanale a été réalisée à la fin du XIXe siècle, vers 1899 par la tuilerie Émile Müller. Elle est signée « E. Muller » sur l’un des bords, et porte également le cachet de la tuilerie sur le fond. La datation de notre jardinière vers 1899 est permise grâce à un article consacré à l’exposition d’horticulture de 1899 dans La Revue illustrée, où elle figure et mentionnée comme « Bac Campana ». On retrouve également dans le catalogue de la tuilerie une baignoire reprenant le même décor.

De forme carrée, notre jardinière en grès émaillée est ornée d’un décor sur son pourtour inspiré de ceux que l’on pouvait trouver en Grèce pendant l’Antiquité. En effet, la scène principale représente une bacchanale en léger bas-relief, fête religieuse célébrée dans les monde grec et romain antiques en l’honneur du dieu Bacchus/Dyonisos, dans lesquelles les gens buvaient sans mesure, jouer de la musique et danser dans une sorte de transe. Cette scène est encadrée de deux frises à l’antique, une frise d’oves en partie en haute ainsi qu’une frise de palmettes stylisées en partie basse. La couleur de notre jardinière nuançant aléatoirement entre le vert et le rouge est une caractéristique que l’on retrouve sur des œuvres de la grande tuileries et notamment sur le décor en grès de l’immeuble de l’architecte Charles Klein au 9 rue Claude-Cahu. En effet, dans le catalogue de l’exposition « Le XVIe arrondissement Mécène de l’Art Nouveau 1895-1914 », G. Vigne mentionne à propos de ce décor une « étrange couleur verte simplement diversifiée par la teinte rosée ». Il y indique également que « le nom d’Émile Müller resta attaché à toutes les productions » et ce bien après sa mort en 1889, année où son fils reprend la direction de la tuilerie.

Émile Müller, architecte de la cité ouvrière de Mulhouse, fonde, en 1854, la Grande Tuilerie à Ivry Port (Seine). Il élabore, tout d’abord des produits céramiques pour la construction et l’industrie puis, en 1884, il mit au point une terre cuite émaillée pour la décoration architecturale et la reproduction d'œuvres artistiques. Ainsi, ces réalisations prestigieuses vont atteindre une grande renommée, tant en France qu’à l’étranger. La Grande Tuilerie sera récompensée aux Expositions Universelles d’Amsterdam (1883), d’Anvers (1885) et de Chicago (1893).
À l’ Exposition Universelle de 1889, la Grande Tuilerie remporte un énorme succès, couronné par un Grand Prix. Pour cette même exposition, Émile Müller avait réalisé les balustrades en grès de la Tour Eiffel. Elle se distingue alors de ses concurrents en introduisant dans sa production la fabrication du grès cérame, matériau qui va ouvrir de nouveaux marchés à l’entreprise. À la mort d’Émile Müller en 1889, c’est son fils, Louis, qui reprend la direction de la Grande Tuilerie, sous la raison sociale « Émile Müller et Compagnie ». La société est alors « la plus vaste usine du monde de produits céramiques pour constructions, industries et productions d’art ».
La Grande Tuilerie s’est vite spécialisée dans la céramique architecturale, qui s’est développée durant une cinquantaine d’années, de 1870 à 1914. Émile Müller, puis Louis, vont alors collaborer avec des architectes, notamment Hector Guimard. C’est ainsi qu’en 1871, il réalise le décor en faïence polychrome qui remplit la structure métallique du moulin des chocolateries Meunier à Noisiel, conçut par l’architecte Jules Saulnier. Lors de l’ Exposition Universelle de 1878 à Paris, il reçoit la commande de la décoration des frontons de la Galerie des Machines, construite par Léopold Hardy. Parmi les autres réalisations, on peut citer les tuiles vernissées pour les hospices de Beaunes et les tuiles fleurdelisées pour le Mont-Saint-Michel.