Style Autre / Ref.11034

BOUHON - Barre de chenets aux canards et aux poissons

Barre de chenets en bronze signée sur la base d’un chenet BOUHON.

Une barre centrale relie les chenets où trônent deux majestueux canards. Les deux animaux aux ailes repliées, au long plumage détaillé se tiennent tels de grands chasseurs triomphants la tête tournée sur le côté en tenant dans leur bec leur trophée, un poisson, avec une patte reposant sur un autre poisson. Le corps massif des volatiles prend appui avec force sur les corps sinueux des poissons. Les courbes stylisées des ces derniers ajoutent à cette barre de chenets un aspect éminemment décoratif que renforce la patine brune du bronze. Le travail du bronze est également d’une qualité remarquable. Chaque détail et chaque relief des écailles des quatre poissons et du plumage des deux canards ont été ciselés avec une extrême finesse à tel point que la texture de leur corps en devient perceptible.

Cet objet d’art est l’oeuvre de la Maison Bouhon Frères. Thomas et Joseph Bouhon reprennent l’affaire du bronzier E. Clavier dont les almanachs du commerce le mentionnent pour la première fois en 1852 en tant que « sculpteur d’ornement pour le bronze » au 12, rue Neuve- Saint-François dans le quartier du Marais à Paris (future rue Debelleyme). Dans l’almanach de 1863 sont énumérées ses spécialités : « chenets, galeries, garde-feu, pelles, pincettes etc » : dès les débuts de la maison, il s’oriente vers les accessoires de cheminée. Grâce à la qualité de ses productions, il remporte une médaille de 2ème classe lors de l’Exposition Universelle de 1855, deux médailles lors de celle de 1862 et se fera remarquer par la critique lors de l’Exposition qui se tient à Paris en 1867 . La maison E.Clavier devient donc Maison Bouhon Frères puis Bouhon et Cie jusqu’en 1898. Ils se spécialisent dans les cheminées et leurs accessoires en bronze et en fer forgé. Réputée pour la qualité de leurs réalisations, la Maison participe aux Expositions Universelles de 1878 et 1900 et est appelée à plusieurs reprises à faire partie du jury. Bouhon père est par exemple membre du jury hors concours lors de l’Exposition de 1889.