Style Japonisme / Ref.15232

Maison MARNYHAC (attrib.), Miroir japonisant en croissant de lune décoré d’un dragon en bronze à patine brune

ttribué à maison de Marnyhac, Miroir japonisant en croissant de lune décoré d’un dragon en bronze à patine brune, deuxième moitié du XIXe siècle.

Par son style et sa finesse d’exécution, ce miroir japonisant en croissant de lune décoré d’un dragon est attribué à la maison de Marnyhac. Le dessin est d’une grande qualité et l’exécution du dragon en bronze à patine brune d’une finesse exceptionnelle. Considérée comme la concurrente directe de Barbedienne, la maison de Marnyhac est fondée par Charles de Marnyhac (1840-1897). Récompensé par une médaille de bronze à l’Exposition Universelle de 1867, une première boutique est établie rue de la Paix à Paris. Suite à une participation couronnée de succès à l’Exposition internationale de 1871, une seconde boutique ouvre à Londres en 1875. L’année 1878 est faste : son fondateur est fait Chevalier de la Légion d’honneur et la maison de Marnyhac remporte la médaille d’or à l’Exposition Universelle. Dès lors, elle développe une activité commerciale tournée vers le luxe et ouvre en 1879 une nouvelle boutique au 26 avenue de l’Opéra, entièrement dédiée aux bronzes d’art et d’ameublement à destination d’une clientèle mondaine. La production de la maison répond au goût éclectique de la clientèle aisée de la seconde moitié du XIXe siècle et suit les différents mouvements stylistiques : inspirée par le Grand Siècle, elle cède à l’historicisme puis au japonisme.

La production japonisante est largement inspirée de la collection de bronzes anciens chinois et japonais de son fondateur. En effet, Charles de Marnyhac emprunte à ces modèles anciens pour dessiner jardinières, coupes et vases de toutes formes ornés de dragons fantastiques à l’image de notre miroir. Par sa disposition savante, le corps du dragon enveloppe le miroir dans un mouvement ascensionnel, par l’avant puis par le revers. La bête paraît solidement accrochée grâce à ses griffes et exhibe sa gueule ouverte d’un air menaçant. La face est particulièrement détaillée et une certaine individualité se dégage du dragon. Seules les cornes torsadées et dorées dénotent de la patine brune. Sur l’ensemble du corps, les écailles sont ciselées avec brio tandis que la queue et les moustaches présentent des ondulations et un enchevêtrement complexe de formes sinueuses. La patine brune donne un aspect distinctif et une présence tout à fait exceptionnelle à cette pièce.