menu
Menu
account_box
Catégories
Contact
email Send us a message

Nous contacter

phone Par téléphone

+33 (0)1 42 25 12 79
Mar. - Sam., de 14h à 19h
+33 (0)6 60 62 61 90
Tous les jours, de 9h à 19h

email par Email

Plans & Adresses: contact@marcmaison.com

share Let's get social

Langue
Et aussi...
Ma sélection
(0 Objets)

Véritables éléments d’architecture intérieure, les pièces de boiseries ont été popularisées à la Renaissance pour les cabinets d’étude ou de curiosité. Le château de Blois est ainsi connu pour ses panneaux de boiseries recelant des niches dérobées. Un usage récurrent, puisqu’en 1792, on retrouve une « lettre secrète » de Marie-Antoinette dans les boiseries de ses appartements aux Tuileries...


Souvent utilisées en soubassement à la fin du Moyen-Âge et à la Renaissance, les boiseries murales n’occupent alors qu’une partie des murs, comme cela se voit dans certaines églises. Elles peuvent aussi couvrir toute la hauteur, ce qui deviendra une forme privilégiée de décoration aux XVIIe et XVIIIe siècles.


Isolant thermique et acoustique à l’instar des parquets, les boiseries offrent de surcroît un intérêt esthétique majeur : elles deviennent rapidement un sujet privilégié des ornemanistes réputés. Le bois naturellement chaleureux peut se décliner en différentes essences qui permettent des jeux de couleurs ; il peut être sculpté, peint, doré, ou encore décoré de stucs. C’est pourquoi les palais royaux les plus somptueux en ont adopté, le Château de Versailles , l’Ermitage de Saint Petersbourg, ou encore Buckingham Palace.


Les boiseries du Château de Versailles et de Trianon s’imposent comme des modèles d’élégance, avec leurs fines moulures soulignant la hauteur des pièces. De semblables panneaux servent ainsi toujours au XIXe siècle à décorer le Salon de la princesse Mathilde ou encore à l’Hôtel Lauzun où se réunissaient la bohème de Théophile Gautier et Charles Baudelaire.


En plus d’harmoniser la décoration, les pièces de boiseries permettent d’agencer différemment l’espace, de le rythmer, d’y ménager bibliothèques, consoles, miroirs et niches. Ce potentiel est bien compris de l’ Art Nouveau qui exploite au maximum les possibilités étonnantes des boiseries. L’ensemble dessiné par Alexandre Charpentier est ainsi conçu pour apporter des arcades et des formes galbées à des murs droits.


Les pièces de boiseries forment un patrimoine varié auquel le musée des Arts Décoratifs rend hommage dans son Salon des Boiseries, une pièce de réception où sont exposées ces panneaux, colonnes et autres éléments, au même titre que des tableaux ou des sculptures.


Bibliographie

Lettre secrète et curieuse de Marie-Antoinette à Bouillé, trouvée nouvellement dans les boiseries de son appartement au château des Tuileries, 1792.

Cabinet de Catherine de Médicis, aménagé avant 1520, Château de Blois
Boiseries de la cathédrale de Verdun exposées au Petit Palais en 1916, photographie de l’agence Rol.
Jules-Hugues et Jean-Siméon Rousseau, Projet de boiseries pour le cabinet de la Méridienne de Marie-Antoinette, 1781, Château de Versailles.
Boiseries du cabinet intérieur du Roi, par Jacques Verbeckt, 1753, Château de Versailles.
Boiseries de la Petite Singerie, par Christophe Huet, vers 1730, Château de Chantilly.
Buckingham Palace, décoration de 1762-1776, Londres.
Boiseries attribuées à Barthélémy Cabirol, provenant d’un hôtel particulier sur le Cours d’Albert à Bordeaux, vers 1785, Metropolitan Museum of Arts, New York.
Sébastien Charles Giraud, Le Salon de la princesse Mathilde, rue de Courcelles, 1859, Musée de Compiègne.
Boiseries de l’Hôtel Lauzun, vers 1770, restées sur place jusqu’au début du XXe siècle. Metropolitan Museum of Arts, New York.
Alexandre Charpentier, Boiserie de salle à manger, 1900-1901, musée d’Orsay.
Salon des boiseries, musée des Arts Décoratifs, Paris.