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Edmond (1861-1943) est le deuxième enfant du soyeux Antoine Tapissier et de Benoite-Angélique Towex-Comte. Antoine Tapissier resté veuf placera ses fils au Collège des Chartreux à Lyon. Les deux grands amis d’Edmond étaient Léon Perrin et Charles Balay qui deviendront peintres eux aussi. Cette amitié durera autant que leur vie.
En 1879, Edmond a 18 ans, c’est un jeune homme très cultivé, et élégant, qui cherche son orientation. Pour se donner le temps de réfléchir, il choisit de faire de suite son volontariat, en attendant son incorporation il alla suivre quelques cours chez le peintre Chatigny qui fut l’élève de Picot et de Chenavard. Chatigny avait connu Ingres, était l’ami de d’Henner, de Bertrand, de Courbet et de Manet.

1882 sera l’année de l’apprentissage du dessin au carré, du dessin d’après nature, des premières décorations murales. L’année suivante, il part pour Paris et se consacre aux copies des grands maîtres italiens et flamand. Dès 1883, la presse commence à parler de lui et reconnaît « qu’il y a des espoirs ». Installé à l’hôtel des Beaux-arts, il travaille le matin dans un petit atelier de la rue de Seine et suit l’après-midi les cours de l’Académie Colarossi qu’il quittera en 1885 pour l’Académie Julian. A l’automne 1887, il intègre l’école des Beaux Arts et entre dans l’atelier de Cabanel et Cormon. Après la mort de ce dernier survenue en 1889, Gustave Moreau sera nommé professeur officiel. Tapissier fera son premier envoi au Salon cette année-là. C’est dans la période des portraits teintés de symbolisme, qu’il y fait ses débuts. Aux Artistes français de 1891, il est accueilli favorablement par Puvis de Chavannes. Et la même année la décoration d’une chapelle à Saint Étienne l’occupe beaucoup. Il compose de grandes scènes de 3 mètres sur deux lui donnant le goût et la connaissance des grandes compositions. 
A l’été 1893, Tapissier part dans le midi et réalisera les études des tableaux Sapho, Les jeunes filles de Lesbos et Les Sirènes. C’est grâce à ce dernier tableau que Tapissier connaît le vrai succès au salon des Artistes français en 1896. De cette époque date également Le songe d’une nuit d’été.

Au salon de 1900, il présente, Tentation de Bouddha laissant supposer l’influence de Gustave Moreau, le tableau très regardé n’est pas vraiment compris. 1901 marque l’année des recherches « modern style » ce qui lui fait rencontrer Geoffroy, administrateur des Gobelins.  Chargé d’une décoration murale pour un restaurant de Saint-Pétersbourg, il part pour la Russie où il réalisera les projets de panneaux sur place et leur exécution à Paris. 

Marié en 1902, aucune femme n’a autant inspiré le peintre que la sienne. Les portraits les plus charmants les uns que les autres se succéderont pendant les 42 ans que durera leur union. Quelques belles composition émergent de cette production : Le Rompeur de lance, La coupe de Circé, Le triomphe du Printemps

 Il rapporte en 1919 de nombreuses aquarelles d’un voyage en Italie, en Grèce et au Proche-Orient en compagnie de Charles Fouqueray et d’Auguste Matisse qui montreront ses nouvelles inspirations. Ces peintres se situent alors à mi-chemin entre les solidités de l’ordonnance classique et les libertés impressionnistes. En même temps il crée de nombreux cartons d’une extraordinaire qualité qui seront tissés aux Gobelins, à Aubusson, et Beauvais telle que La Fontaine de Jouvence, grand projet de carton de tapisserie pour les Gobelins.
En 1932, a lieu une grande exposition de ses tableaux à la Galerie Ecalle, rue du Faubourg Saint-Honoré. Les critiques sont très bonnes ; « C’est la lumière et ses vibrations que s’appliquent à traduire Monsieur Tapissier. » Tapissier regarde la nature avec des yeux d’impressionniste. Certes, il n’a pas oublié les leçons de l’École, il en a retenu d’habiles méthodes et mises en pages mais son interprétation n’en demeure pas moins fort libre et : « certaines de ses toiles où rayonne ardemment le soleil, sont de séduisantes réussites. »

E. Tapissier, Autoportait, 1883
Document indexant les années d'exposition au Salon de Edmond Tapissier.
Edmond Tapissier, La dentellière, 1889
Conservé au château-musée de Nemours

Edmond Tapissier, Un soir en Corrèze, 1ère moitié du XIXe siècle
Musée du Cloître André Mazeyrie à Tulle

Edmond Tapissier, La fuite en Egypte, vers 1915
Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris (Petit Palais)

Edmond Tapissier, Titania ou Songe d'une nuit d'été, vers 1896
Collection privée

Edmond Tapissier, Les Sirènes, vers 1893-1896
Collection Marc Maison

Photographie de Edmond Tapissier