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Paire de toiles décoratives sur le thème de la musique dans le goût du XVIIIe siècle

Paire d’importantes toiles à fond or présentant des motifs décoratifs sur le thème de l’amour et de la musique. Le répertoire ornemental emprunte à l’art du XVIIIe siècle divers images et symboles. Cette paire de toiles décoratives devait probablement faire partie d’un décor plus important.

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Gustave VANAISE, L’Innocence, 1884

Ce tableau intitulé « L’Innocence » fut peint par Gustave Vanaise en 1884. Gustave Vanaise (Gand, 1854-Saint-Gilles, 1902) étudia à l’Académie royale des Beaux-Arts de Gand auprès de Théodore Canneel, puis à Bruxelles. Il exécuta notamment des peintures d’histoire, des portraits et des scènes intimistes ; nombre de ses œuvres sont conservées au Musée des Beaux-Arts de Gand. Vanaise participa très régulièrement au Salon parisien entre 1879 et 1888 ; en 1884, il y exposa un « Gamin au pigeon », peut-être notre œuvre. Cette œuvre est une allégorie de l’Innocence. Sur un drap formant un fond d’un jaune lumineux se détache la figure d’un jeune garçon étendu à même le sol, redressé sur les coudes ; à sa jeunesse et à sa nudité, tous deux synonymes d’innocence, s’ajoute la symbolique de la colombe que le garçon tient dans la main gauche, symbole de pureté. Le garçon semble s’apprêter à l’embrasser sur le bec. La scène est complétée, sur la droite, par un bas-relief représentant une Vierge à l’Enfant d’une grande douceur, au fond à droite. Le choix du sujet et le traitement de ce sujet par le peintre placent cette œuvre à la frontière entre l’allégorie et la scène intimiste, genre dans lequel le peintre excellait : la présence d’un drap à l’arrière-plan destiné à fermer la scène ajoute en effet au caractère fermé et intimiste de la composition, tandis que l’usage de symboles et la présence de la Vierge à l’Enfant tendent à inscrire l’œuvre dans la peinture allégorique. Dans un esprit tout à fait similaire, Vanaise peignit ainsi une toile intitulée La Bacchante, conservée aux musées des Beaux-Arts de Belgique. Une femme couronnée de lierre est couchée au sol dans une pose sensuelle, tandis qu’un jeune garçon présentant quelques similitudes avec celui de notre œuvre, mais ici sans doute un jeune satyre, joue de la flûte.