Ref.3563
Ensemble ancien de huit portes de chaufferie industrielle

Cet ensemble ancien de huit portes de chaufferie industrielle a été réalisée en France à la fin du XIXème siècle. Les gonds, les poignées et les roues sont en fonte.

Ref.17210
BERGUE Adolphe, Exceptionnelle paire de portes néo-Renaissance

Noyer d’Amérique, acier, fer repoussé et martelé, nickelage, polychromie or. Cette spectaculaire paire de portes réalisée en fer repoussé et martelé est ornée de motifs néo-Renaissance, mis en valeur par le jeu entre le bois et les parties métalliques. Les fonds des panneaux sont dorés, permettant de détacher délicatement chaque ornement en fer. Travaillés à la main au repoussé, ces rinceaux, dans lesquels apparaissent des dauphins, des masques de silène, des coquilles et des médaillons, atteignent une qualité de martelage exceptionnelle, proche des aciers de Tula en Russie. Adolphe Bergue se livre ici à un jeu de variations de surfaces, jouant sur les mats et les brillants. La composition concourt à mettre en exergue une thématique inspirée des motifs de la Renaissance, illustration exceptionnelle d’un goût pour les ornements du XVIe s. qui se met en place à partir des années 1830-1840. L’harmonie générale du décor des compartiments évite cependant une simple répétition des motifs : sur chaque élément, les ornements se singularisent par une composition montrant de légères variations. Ainsi, en partie haute, les dauphins stylisés sont affrontés sur l’un des compartiments, et adossés sur l’autre. De même, les compartiments centraux sont décorés de motifs différents : des vases posés sur un cartouche en partie haute, l’un entouré de rinceaux, l’autre traversé par une baguette à laquelle sont accrochées des grappes de fruit. En partie basse, un silène couronné de raisins tient un cartouche sur la porte gauche, tandis que sur la porte droite, une figure féminine coiffée de fleurs étend les bras à travers les ouvertures d’un cuir découpé. L'extrême qualité du travail du métal, la grande maîtrise technique de l’ornementation est tout à fait caractéristique de la production d’Adolphe Bergue et s'apparente à un travail de maîtrise. Bergue nous livre ici un véritable chef-d'oeuvre. Considéré comme un ciseleur de premier ordre dans la deuxième moitié du XIXe s., il se fait connaître essentiellement grâce à la serrurerie artistique. En 1877, Louis Enault, dans son ouvrage sur Les Arts Industriels, écrit ainsi : « Je ne connais pas un ciseleur de métal fin qui apporte à son œuvre plus de délicatesse, plus de soin ni un art plus consommé. Les maîtres du seizième siècle ouvriraient joyeusement leurs rangs pour accueillir M. Bergue, et le salueraient comme un des leurs. […] M. Bergue appartient sans doute à cette forte race des Cabires, cousin de Vulcain, amis du feu, et dont la plus grande joie était de lutter avec le dur métal. Il le forge et le martèle résolument, et achève ses pièces au ciseau et à la lime. Elles ne sortent point de ses mains avant d'avoir acquis le degré de perfection dont elles sont susceptibles – et que lui seul peut leur donner ». Ses pièces sont remarquées à chaque exposition par la qualité du dessin, la délicatesse de l’ornementation et la virtuosité du travail du métal. Il obtient ainsi une médaille d’excellence en vermeil à la neuvième exposition de l’Union Centrale des Arts Décoratifs, et participe à l’exposition des arts décoratifs de New Bond Street à Londres en 1881, avant de réaliser un balcon en fer forgé pour la décoration du pavillon de la commission française à l’Exposition Universelle d’Amsterdam en 1883.