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Une famille d’ébénistes :
Jules Allard est le plus important représentant de la "Maison Allard". Il est le fils de Célestin Allard (mort en 1854), connu comme ébéniste et tapissier à partir de 1832. Célestin Allard semble avoir eu une affaire florissante sur Paris et il avait ouvert une succursale à Bruxelles. Sa production comptait surtout des meubles de styles ; il avait aussi une activité de tapissier-décorateur en complément, proposant à sa clientèle des aménagements intérieurs adaptés aux différentes pièces. Célestin Allard a participé aux Expositions Nationales de 1844 et de 1849, remportant une mention honorable à cette dernière.
A son décès, l’entreprise familiale fut reprise par son épouse, Marguerite-Victoire Lefèvre et l’atelier fut connu sous le nom de "Mme Veuve Allard" jusqu’en 1860.
C’est à partir de cette date que Jules Allard reprend l’atelier à son nom. Dès lors, la firme connaît une expansion croissante et rencontre le plus vif succès auprès d’une clientèle internationale et surtout auprès des critiques.
Jules Allard s’associe avec ses deux fils à partir de 1875 : l'entreprise s'appelle désormais "Jules Allard et Fils". Fernand Allard conserva l’entreprise familiale jusqu’en 1909.


Jules Allard et les Expositions Universelles :
Déjà, Mme Veuve Allard avait été présente à l’ Exposition Universelle de 1855 à Paris, où le jury avait salué « l’élégance de la forme, la solidité des assemblages et la bonne disposition des ornements ». Les meubles présentés lui avaient value une mention honorable de la part du jury.
Jules Allard participa à toutes les Expositions Universelles suivantes, jusqu’en 1889, ainsi qu’à plusieurs expositions internationales de Beaux-Arts ou d’Art décoratifs. A l’ Exposition Universelle de 1867 , il remporta une médaille d’argent.
Mais la consécration vint de l’ Exposition Universelle de 1878 . Il y obtint une médaille d’or et surtout il devint chevalier de la Légion d’Honneur. Son dossier aux Archives Nationales atteste de la haute estime dans laquelle il était tenu. Ainsi, on apprend que Grohé, le célèbre ébéniste avait appuyé sa candidature.
Dans une lettre au ministre de l’Agriculture et du Commerce, ministère dont il dépend, Jules Allard donne de très intéressants renseignements sur son parcours et sur l’importance de son atelier. Ainsi, on apprend qu’il est à la tête d’un atelier de plus de 400 personnes et qu’il lui a fallu deux ans de travail pour une de ses présentations à l’Exposition de 1878.


Le Nouveau Monde :
En 1878, dans le rapport du jury de l’Exposition Universelle, Jules Allard est présenté somme un fournisseur d’ « ameublement complets, ébénisterie, sculpture d’art, sièges, décorations et tentures ». C’est sans doute le caractère complet et la qualité de ses productions qui séduisit le public de l’exposition. C’est peut-être aussi le moment de la rencontre avec Richard Morris Hunt, célèbre décorateur anglais. En effet, à partir de 1880, il collabore avec Hunt pour de prestigieuses réalisations aux Etats-Unis, et particulièrement pour pour les plus grandes familles de la Côte Est, à New York et à Newport, Rhodes Island. C’est en suivant les conseils de Hunt que Jules Allard ouvre une succursale à New York en 1885. En effet, Hunt, responsable de très grands chantiers, est tout à fait conscient de la difficulté de faire réaliser de grands décors de style français sur le territoire américain. La main d’œuvre existe, mais il n’y a pas l’héritage historique et le savoir-faire jalousement gardé. De fait, Allard réalisait ses commandes dans son atelier à Paris et organisait ensuite des expéditions par bateau.
Outre Hunt, Jules Allard a collaboré avec le décorateur Ogden Codman, et il a aussi pris entièrement en charge certains chantiers. Les noms des commanditaires de Jules Allard sont parmi les plus prestigieux de l’aristocratie « d’argent » de la côte Est des Etats-Unis : le financier Berwind, mais surtout plusieurs membres de la famille Vanderbilt.
Jules Allard a notamment travaillé à Marble House et aux Elms à Newport, ainsi qu’à la demeure de Cornelius II Vanderbilt et William K. Vanderbilt à New York. C’est pour la femme de ce dernier, Alva, qu’il réalisa la célèbre décoration de son salon de musique, en style Louis XVI. C’est à partir de ce succès que sa carrière américaine s’est envolée.
Le travail de la firme aux Etats-Unis dépassa de beaucoup la seule ébénisterie, spécialité première de la maison. Jules Allard a réalisé de grands ensembles décoratifs, imaginant les lambris, les marbres, le mobilier, les luminaires de ses majestueuses demeures. C’est par la qualité de son travail et la diversité des styles qu’il maîtrisait qu’il a su devenir l’un des  fournisseurs le plus recherché de son époque.

Pour Berwind , il dirigea l'important chantier de décoration de son hôtel particulier sur la Cinquième Avenue de New York et conçut la monumentale cheminée sculptée par Louis Ardisson 

Miroir à main en bois de poirier sculpté, réalisé par Allard et Chopin en 1867 pour l'Exposition Universelle. The Art Journal publia ce miroir pour ses lecteurs, en présentant la maison Allard comme l'une des plus éminentes maisons d'ébénisterie de Paris.
Music Room aux Breakers. La résidence des Breakers fut construite à Newport par Cornelius II et Alice Vanderbilt à partir de 1893. Sous la direction de Hunt et de Codman, Jules Allard participa à la décoration de nombreuses pièces.
Morning Room aux Breakers. La décoration murale, pilastres, corniches et panneaux, a été réalisée par Jules Allard et fils.
Le Grand Escalier de Marble House. Le grand lustre de bronze et la plupart des autres luminaires de cette demeure ont été dessinés par Jules Allard.
La Salle de Bal Dorée de Marble House, demeure de William Kissam Vanderbilt, est l'une des réalisations les plus fantastiques d'Allard. Son atelier a réalisé l'ensemble de la décoration dorée, et surtout l'imposante cheminée en marbre et ses bronzes.
Extraordinaire cheminée monumentale de Jules Allard et Louis Ardisson provenant de l'Hôtel particulier des Berwind, sur Fifth Avenue à New York.