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Style Autre / Ref.13326

Théodore DECK (1823-1891), Cache-pot en céramique émaillée au décor japonisant, 1880-1890

Dimensions

Hauteur: 35cm
Diameter: 49cm

Époque et provenance:
XIXe siècle.

Statut:
Bon état. Un fêle de cuisson.

Cet extraordinaire cache-pot fut réalisé dans les années 1880-1890 par Théodore Deck en céramique émaillée.
Il présente un très beau décor dans des tons de vert et de bleu évoquant la faune et la flore asiatique. On peut en effet, y retrouver un ensemble des fleurs de pavots habitées de jolis papillons et d'une mésange.
Ce cache-pot est un chef d’œuvre de maîtrise et de dextérité, l’artiste y démontre tout son talent de coloriste dans un travail de polychromie subtil et précis. La richesse de la composition se traduit par les nombreux détails du décor végétal ; la finesse des branches crée un contraste avec le foisonnement des feuilles, fleurs et bourgeons qu’elles supportent et qui ornent, de toutes parts, le cache-pot. Ces éléments végétaux disparaissent en haut et en bas du cache-pot, encadrant et soulignant la beauté du fond céladon plein de nuances et de détails. De ravissants papillons apportent de la délicatesse à la composition, leurs ailes arborant des couleurs éclatantes et, s’ils sont tous différents, ils contribuent à l’unité de l’œuvre en investissant la totalité du décor dit « tournant ». De belles fleurs aux larges pétales colorés se dressent sur de longues tiges ondulantes au dessus d’une abondance de petites fleurs, de bourgeons, de feuilles et d’herbes délicates. Le socle du cache-pot est orné d’une frise de rinceaux végétaux verts alternant avec des fleurs aux pétales d’un beau rouge sombre. Le col est, quant à lui, orné d’une frise grecque colorée du bleu caractéristique de la production de Théodore Deck qui recouvre tout l’intérieur du cache-pot.

Après un apprentissage itinérant en Europe au début des années 1840, Théodore Deck (1823-1891) revient en France et plus particulièrement à Paris en 1847 et entre dans la fabrique de poêles de Gaspard Victor Vogt (1808 – 1845) dirigée par sa veuve Antoinette Rose Vogt. En raison de la Révolution de 1848, Théodore Deck retourne dans sa ville natale où il ouvre son propre atelier de terre cuite, avant de retourner dans l’atelier Vogt en 1851. Quatre ans plus tard, l'atelier obtient une première médaille lors de l'Exposition Universelle de 1855. Il décide par la suite de s'établir seul, rejoint par son frère ainé en 1858. Établis dans un premier temps au 46 boulevard Saint Jacques, ils ne font que des revêtements de poêle pendant un certain temps, puis forts de leur succès ils décident de se diversifier en se lançant dans la céramique. Ils déménagent en 1866 dans le passage des Favorites, au 271 rue Vaugirard où l'atelier Deck collabore pour la réalisation de plats ou de plaques avec de nombreux artistes peintres qui ont pour beaucoup déjà fait leur preuve au Salon. Parmi eux on peut citer Albert Anker (1831 – 1910), Ernest Carrière (1858 – 1908) ou encore Sophie Schaeppi (1852 – 1921). Théodore Deck a aussi formé des apprentis et notamment le plus connu d'entre eux Edmond Lachenal (1855 – 1948). En 1887 et jusqu'à sa mort en 1891, Théodore Deck quitte son atelier pour honorer sa nouvelle nomination à la tête de la manufacture de Sèvres. Il laisse la direction de l'atelier à son frère Xavier qui meurt en 1901. L'atelier est repris par son neveu Richard Deck qui ne parvenant pas à le faire perdurer, doit se résoudre à liquider l'entreprise en 1905.

Les frères Deck exposent pour la première fois les création de l'atelier en 1861 lors de l'Exposition des arts industriels qui se tient sur les Champs Élysées. Théodore Deck y reçoit une première médaille d'argent malgré des critiques mitigées notamment à cause de pièces craquelées. Ce n'est que l'année d'après qu'il rencontre un franc succès au Royaume-Uni en présentant à l'Exposition Universelle de Londres son fameux bleu turquoise sur l'imposant vase de l'Alhambra. Les participations aux Expositions Universelles rythment la carrière du céramiste et deviennent le moteur de ses avancées techniques. Lors de celle de 1867 à Paris, il reçoit une nouvelle médaille d'argent grâce à une nouvelle innovation qui laisse apparaître des reflets métalliques sur certaines de ses céramiques. En 1873 à Vienne, il collabore avec Emile Reiber pour présenter une jardinière spectaculaire de deux mètres de large adossée à un panneau de presque quatre mètres de haut. On fait appel à lui pour la réalisation de l'entrée nord du pavillon des Beaux-Arts lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris, où il présente par la même occasion une statue en pied d'Henry IV ainsi que sa technique sur fond d'or sous couverte utilisée dans la réalisation de ses plats à portraits. Il est nommé, la même année, officier de la légion d'honneur.