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Style Napoléon III / Ref.9353

Chef d'oeuvre de la tabletterie par Antoine Budker

Dimensions
Largeur : 47cm
Hauteur: 69cm
Profondeur : 25cm

Époque et provenance:
1855, France.

Statut:
En excellent état, quelques manques infimes.

La créativité de l’artiste l’a amené à concevoir une architecture baroque.
Placé sur une terrasse et ouvrant sur trois perrons, le bâtiment s’élève sur deux niveaux. Sa façade est rythmée par l’alternance de colonnes jumelées et de fenêtres. Les parties latérales sont surmontées de deux petites coupoles à lanternon, tandis qu’au centre un large tambour sommé d’une coupole à œil de bœufs s’élance vers le ciel. Les différentes parois et les pourtours des fenêtres sont ornés de décorations néo-classiques qui rappellent le répertoire utilisé par les ébénistes de la premières moitié du XIXe siècle : vases balustres, feuillages de laurier, guirlandes perlées et cornes d’abondance. Les toits eux-mêmes révèlent l’art de l’ébéniste : les coupoles sont tapissées d’une riche marqueterie géométrique.
Le centre de la maquette est occupé par un cadran de pendule. Le toit se soulève et permet d’accéder au mécanisme. On y découvre un mouvement d’horloge complet, avec sonnerie sur gong.
Cette richesse décorative est accentuée par la qualité des matériaux employés. L’ivoire, sculpté ou marqueté, est présent sur toute la maquette. L’artiste a utilisé une gamme variée de bois précieux : des bois exotiques comme l’ébène, l’acajou, le palissandre et le bois de rose, et le noyer, bois indigène.
L’artiste ne s’est pas contenté de reproduire un monument existant, il a inventé une architecture baroque originale – église, bâtiment officiel ou église - en donnant libre cours à son imaginaire décoratif. Cependant, il a su retenir des éléments des meilleurs bâtiments baroques connus, parmi les références du genre. On reconnaîtra ainsi des emprunts aux Invalides de Paris ou à la cathédrale Saint-Paul de Wren à Londres.

Cette maquette d’architecture baroque, exécutée par Antoine BUDKER, originaire de Mâcon, a été primée à l’Exposition Universelle de 1855. On conserve la médaille qui fut remise à l’artiste pour l’ensemble des œuvres qu’il avait présenté.
Il a présenté ses créations dans la XXVe classe, « Confection des articles de vêtements; fabrication des objets de mode et de fantaisie », dans la 12e section, « Tabletterie ». Le Catalogue officiel de l’Exposition précise qu’il donne à voir des « Pendules-mosaïques sous forme de monuments construits en ivoire et en bois exotiques de diverses couleurs, composés l’un de 30 000 pièces environ et l’autre de 10 000 ».
Lors de l’attribution des récompenses, son œuvre reçue dans la XXVe classe une médaille de 2e classe, en raison « d’un travail remarquable de tabletterie ». Chaque classe de l’Exposition Universelle possédait son propre jury de spécialistes et, la plupart du temps, les exposants étaient récompensés dans leur catégorie. Il est donc agréablement surprenant de constater que l’œuvre d’Antoine Budker a également été primée dans la XXVIe classe, « Dessin et plastique appliqués à l'industrie; imprimerie en caractères et en taille-douce, photographie, gravure, etc. », dans la section « Sculpture et modelage », toujours avec une médaille de 2e classe. Le jury a souligné une « exécution admirable ». Ainsi les jugements approbateurs de deux jurys différents sont-il réunis sur la médaille qui accompagne l’œuvre présentée.
Cette seconde citation dans la section de « sculpture et modelage » montre l’extrême originalité des œuvres de cet artiste. En effet, en analysant les divers articles généralement présentés dans la section de la tabletterie, on remarque que la plupart sont avant tout des objets utilitaires : porte-monnaie, porte-cigare, tabatière, bonbonnière, peignes, articles de fantaisie. Les œuvres d’Antoine Budker étant des pendules, c’est bien un travail extraordinaire de marqueterie et de composition architecturale que le jury a récompensé en 1855.