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Style Napoléon III / Ref.9214

Paul Soyer : Miroir aux putti. Email en grisaille sur fond or, bois noirci.

Dimensions
Largeur : 65cm
Hauteur: 79cm

Époque et provenance:
XIXème siècle, acquis des descendants de la famille Soyer.

Statut:
Parfait état.

Le cadre de ce miroir, en bois noirci, est surmonté par un motif sculpté d’un cuir renaissant et de feuilles, tandis que la partie inférieure et les côtés sont ornés de motifs découpés plus discrets. Ce décor sculpté s’accompagne de plaques d’émail peint en grisaille sur fond en camaïeu or, incrustées dans le bois, tout autour du miroir.
De petites plaques de forme carrée, contenant un buste d’angelot, sont situées dans les angles. Elles adoptent une forme rectangulaire sur les côtés du miroir.
La partie supérieure présente un angelot tendant un miroir à un deuxième, qui tient une boîte à bijoux sur ses genoux et se pare, tout en offrant un pendentif à un troisième ; le décor, célébrant la coquetterie féminine, est ici plus directement en rapport avec l’objet que dans le reste du cadre.
La partie inférieure montre simplement des putti jouant et voltigeant, tandis que les montants verticaux du cadre sont ornés chacun d’une figure féminine tenant un bouquet de fleurs et portant une robe au drapé tournoyant, au dessus de laquelle volent des couples de putti se câlinant. Ces figures se détachent systématiquement sur un fond de nuées et de quadrillages peints en camaïeu or. Quelques rehauts d’or sont également visibles sur les objets (coffret, carquois, corbeille) portés par les personnages.
Cette pièce combine donc deux techniques en camaïeu. Elle rappelle de ce fait les portraits ovales de Paul Soyer, tandis que le principe de l’incrustation de plaques d’émail peint sur un objet d’usage domestique se retrouve sur d’autres objets. La production de petites plaques d’émail destinées à décorer du petit mobilier (coffrets, cadres) constituait en effet la spécialité de l’ atelier de Soyer, qui pouvait également répondre aux commandes d’autres ébénistes.

Paul Soyer (1832-1903)
Originaire de Seine-et-Marne, Paul Soyer commence par exercer la profession de ciseleur à Paris, dès les années 1850. Peu à peu, il s’initie à la technique de l’émail afin de remplacer les bronzes ornementaux dans le décor du mobilier et ouvre un atelier de graveur-émailleur dès 1861, rue Mauconseil, entre les Halles et le quartier Bonne Nouvelle. Il apporte alors sa collaboration à des émailleurs et des orfèvres de renom, tels Claudius Popelin, Charles Duron ou Gustave Baugrand. C’est d’ailleurs comme collaborateur de ce dernier qu’il obtient sa première médaille de bronze à l’Exposition Universelle de 1867.
A la suite de ce succès, Soyer ouvre un atelier de plus grande envergure, au 4 rue Saint-Sauveur, dans le même quartier, et se spécialise dans les diverses techniques de l’émail, avec une prédilection pour l’émail peint. Sa production, très variée, comprend aussi bien de petites décorations pour la bijouterie que de véritables tableaux en émail, en passant par des objets d’art émaillés pour l’orfèvrerie et des plaques destinées à l’ébénisterie. Emule de Popelin, il reste fidèle à l’art de la Renaissance et du début du XVIIème siècle, affectionnant, entre autres, la technique des émaux polychromes associée à la grisaille, et celle du camaïeu or.
Soyer participe également à toutes les Expositions Universelles françaises et étrangères, ainsi qu’aux Expositions de l’Union Centrale des Beaux Arts appliqués à l’Industrie; qui deviendra l’Union centrale des Arts Décoratifs. Régulièrement récompensé, notamment par une médaille d’or en 1878, il est hors concours et membre du jury à partir de 1889, date à laquelle il reçoit la Légion d’Honneur.