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Style Autre / Ref.11018

Emile-François CHATROUSSE (1829-1896) - "La Lecture", Salon de 1880

Dimensions
Largeur : 33cm
Hauteur: 65cm
Profondeur : 33cm

Époque et provenance:
France, XIXe siècle

Statue en marbre Statuaire
Signé : « Chatrousse »
H : 65 ; L : 33 cm ; p : 33 cm

Ce groupe en marbre Statuaire a été réalisé par le sculpteur français Emile-François Chatrousse (1829-1896) et fut exposé au Salon de 1880 au Palais des Champs-Elysés à Paris.
Une jeune femme, assise nonchalamment et reposant sa tête sur la main de son bras accoudé, s’adonne au plaisir solitaire de la lecture. Le livre qu’elle tient ouvert entre ses délicates mains semble absorber la liseuse. La jeune femme, aux épaules et aux bras découverts, est simplement vêtue d’une robe aux plis sculptés avec un grand soin qui laisse deviner ses pieds nus. Des feuilles de lierre ont quant à elles été très finement sculptées sur le bloc du luxueux marbre. De cette scène émane une grande douceur propice aux rêveries.

Cette sculpture porte au Salon de 1880 le numéro 6186. Elle rencontre alors un grand succès comme en témoigne l’élogieuse description qu’en fit le critique Henry Jouin :
« Une statue sans reprise, c’est la Lecture, par M. Chatrousse. Assise et repliée sur elle-même, une jeune femme tient un livre ouvert sur ses genoux et fixe son regard sur les pages instructives qu’elle médite. L’unité d’action est interprétée avec non moins de mesure que de force. Le corps tout entier subit le charme qui s’échappe du livre comme un parfum. Moi-même je me suis penché sur la page, espérant y surprendre le secret de cette extase réfléchie. Vaine tentative. Nos yeux mortels n’ont pas la pénétration des yeux blancs d’un fantôme de marbre créé par la main puissante du statuaire. La liseuse ne s’est pas troublée en me sentant près d’elle. Absorbée par les stances ou le récit qui l’inondent d’une lumière intime, elle n’a pas pris garde à ses bras nus ; mais leur galbe distingué, la sérénité d’un front sans ride, la finesse et la tranquilité des lèvres pensives, la chevelure, le vêtement, tout l’ensemble de l’oeuvre ordonée, paisible et vivante de M. Chatrousse, est marqué du sceau d’un talent supérieur. »

Ce modèle, qui connut une grande fortune, fut reproduit en quelques exemplaires. L’État acquit la version exposée lors de ce Salon.
Un certain nombre d’oeuvres créées par Chatrousse sont d’ailleurs conservées dans les musées français. Cette sculpture, Une parisienne, datée 1876, est par exemple exposée au Petit-Palais tandis que le Musée de Grenoble possède cette Petite vendangeuse. Grâce à la qualité de ses productions, Chatrousse bénéficia également de plusieurs commandes publiques : on retrouve par exemple boulevard Saint-Marcel à Paris un Monument à Jeanne d’Arc dont il est l’auteur.

Elève du peintre Alxandre Abel de Pujol à l’Ecole des beaux-arts de Paris, Emile-François Chatrousse débuta au Salon de 1848. Il fut ensuite le dernier élève de François Rude, grâce au comte de Nieuwerkerke. Chatrousse exposa au Salon de 1853 un plâtre représentant la reine Hortense et son fils Louis Napoléon grâce auquel il remporta un certain succès. Napoléon III lui-même lui commandit une fonte de ce modèle en bronze.