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Art des Années Folles, le style Art Déco (1910-1939) est résolument tourné vers la modernité, dans une époque où les rythmes s’accélèrent. C’est ainsi l’architecture des Grattes-Ciels tels que le Chrysler Bulding de New-York (1928-1930), et de l’intérieur cossu des premiers Transatlantiques comme Le Normandie. Les industries font des bonds gigantesques et l’Art Déco se fait le reflet de l’enthousiasme envers la mécanique et la rationalité, en privilégiant des lignes droites et formes géométriques. Il vise avant tout élégance, sobriété, préciosité, rareté et confort, séduisant ainsi une clientèle raffinée et fortunée. Parmi les mécènes de ce mouvement novateur il faut citer le baron Robert de Rothschild, le couturier Jacques Doucet et le vicomte Charles de Noailles.

 

Ce mouvement artistique a des prémices vers 1910, et éclot véritablement au lendemain de la Première Guerre mondiale dans les capitales européennes, réagissant contre les ondulations de l'Art Nouveau appelé ironiquement « style nouille ». Ce nouveau style se développe dans les années 1920, culminant lors de l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs organisée à Paris en 1925, où le Corbusier avait fait sensation avec son pavillon de l'Esprit Nouveau, de même que Ruhlmann avec son pavillon du Collectionneur. Il est alors appelé « style 1925 », et deviendra rétrospectivement le « style Art Déco » en référence à cette exposition.

 

Caractérisé par une forte ornementation, contrairement à la rigueur du fonctionnalisme, les façades Art Déco et les décorations du mobilier ne s’interdisent aucun sujet : paniers de fleurs et fruits sont très présents, figures humaines, sujets symboliques, ornements inspirés de l’Égypte ancienne, formes abstraites. Cependant, ces décorations prennent des formes géométriques, souvent anguleuses, ordonnées, encadrées de solides bordures. Ainsi, un motif récurrent du style Art Déco est la rose géométrique.

 

Pour cette esthétique ordonnée, l’usage de la ferronnerie d’art et du vitrail, ou encore la marqueterie et la mosaïque, s’avèrent très en vogue. Les couleurs sont très présentes, rehaussant la préciosité des matériaux. On emploie des matériaux osés tels que le plexiglas, acier poli ou chromé, ivoire, ébène, gainages de cuir ou de galuchat. Ruhlmann exécute des chefs-d’œuvre de marqueterie avec des bois d'importation nouvelle : l'ébène de macassar.

 

Dès les années 20, deux tendances sont identifiables dans le mouvement Art Déco : les Contemporains ou Néo-traditionnels, et les Modernes. La première, qui constitue le mouvement fondateur, remonte aux années 1910. Le Manifeste du nouveau style publié en 1912 par André Véra préconise le retour à la tradition française : Louis Süe, André Mare, Paul Huillard, André Groult réalisent alors des meubles inspirés des formes rondes du style Restauration. Quant à Paul Iribe et Maurice Dufrêne, ils subissent encore l'influence de l'Art Nouveau. Après la guerre, on préfère la richesse des matériaux, bois doré, galuchat, parchemin, cuir patiné et laque, pour la création de meubles épurés dans la continuité des style Louis XVI, Empire et Restauration.

 

La tendance moderne, consacrée par la création de l'Union des Artistes Modernes en 1929 par Robert Mallet-Stevens, apparaît dans les années 20. On y compte : Pierre Charreau, Francis Jourdain, René Herbst, Pierre Legrain, Jean Prouvé, Charlotte Perriand, qui souhaitent créer un mobilier aux formes inédites qui répondrait aux conditions de la vie moderne et serait conçu comme un ensemble, l'architecture intérieure. Les éléments de décoration intérieure sont conçus dans un esprit pratique, utilitaire et ergonomique. Ainsi, les vitraux conjuguent beauté formelle et réelle capacité d'éclairement ; le mobilier est élégant et fonctionnel ; les cheminées sont intégrées à leur environnement et dotées de moyens de chauffage performants.

 

 

Wirt Rowland, Intérieur du Guardian Building, 1929, Detroit.
William van Alen, Portes d’ascenseur du Chrysler Building, 1930, New-York.
Un coin du Grand Salon à bord du Transatlantique Le Normandie, carte postale ancienne.
Vibert frères, La parfumerie, salle de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, 1925.
René Lalique, porte d’entrée du Pavillon Lalique à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925. Musée des Arts Décoratifs, Paris.
Emile-Jacques Ruhlmann, « Pavillon du collectionneur », Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925.
Edgar Brandt, paravent Oasis exposé à l’Exposition des Arts Décoratifs de 1925 à Paris
Emile-Jacques Ruhlmann, Cabinet d’angle, vers 1923, Brooklyn Museum, New-York.
Maurice Pico, Bas-relief pour la façade des Folies Bergères, la danseuse Anita Barka, 1928, Paris.
Henri Zipcy, cinéma Le Louxor, mosaïque de Gentil et Bourdet, 1921, Paris.
Auguste Perret, Plafonnier du Théâtre des Champs Elysées, 1910.
Paul Kiss, Grille « Les faisans », présenté lors de l'Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925. Paris, Musée des Arts Décoratifs.
Auguste Martin, Grande verrière des Nouvelles Galeries, 1927, Angers.
Jacques Simon, plafonnier du Hall de la Bibliothèque Carnegie, vers 1921, Reims.
Baguès frères, Salle à manger de l’hôtel Fels, Paris, 1926.
Armand-Albert Rateau, Chambre de l’hôtel particulier Art Déco de Jeanne Lanvin, vers 1925. Paris, Musée des Arts Décoratifs.