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Style Néo-Renaissance / Ref.15584

Jean-Paul MAZAROZ (1823-1900), lit à baldaquin néo-Renaissance en noyer sculpté

Dimensions
Largeur 153cm
Hauteur 262cm
Profondeur : 229cm

Ami et mécène de Gustave Courbet, proche de Pierre-Joseph Proudhon dont il partage les idées, Jean-Paul Mazaroz est un personnage singulier à la fois collectionneur, sculpteur, auteur d’essais sociologiques et économiques. Il entre à l’École des Beaux-Arts de Dijon en 1846 puis intègre l’École des Beaux-Arts de Paris. En 1850 il s’associe avec l’ébéniste Pierre Riballier dont il épouse la fille en 1853. Suite à l’Exposition Universelle de 1851, il découvre l’usage de la machine en ébénisterie, outil jusqu’alors exclusivement utilisée par les anglais. Pionnier de son utilisation en France, il fait ainsi entrer la fabrique Riballier-Mazaroz dans une ère nouvelle. Souhaitant faire usage de tous les progrès de son époque, Jean-Paul Mazaroz se qualifie volontiers d’ « artiste industriel » et fait éditer un recueil photographique des créations de son atelier, en lieu et place d’un simple catalogue de gravures. Fournisseur de l’empereur Napoléon III, son entreprise fut l’une des plus prospères industries du Second Empire et de la IIIe République avant de fermer en 1890.

Le langage ornemental néo-Renaissance de cet imposant lit à baldaquin en fait un superbe exemple du style historiciste de la période Napoléon III. Orné de cartouches à mascarons et rinceaux d’acanthe, le baldaquin simule un entablement à l’Antique, décoré de godrons est paré d’une bordure à franges pourpres. Il est soutenu par quatre colonnettes composites au dessin particulièrement complexe : de bas en haut, elles présentent un registre de feuilles d’acanthe mêlées à des guirlandes de fruits, un fût cannelé surmonté d’un chapiteau corinthien. Le tout est surmonté d’une structure fantaisiste sommée d’un chapiteau ionique. La tête de lit présente un motif architectural de style Renaissance ressemblant à un tabernacle encadré de deux figures féminines allongées auprès de cornes d’abondance. La structure repose sur des pieds tournés décorés de godrons. Les motifs décoratifs des montants latéraux du lit sont particulièrement riches (torsades, palmettes, acanthe) et les volutes et masques de faunes sculptés témoignent d’un travail d’ébénisterie virtuose inspiré du XVIᵉ siècle. Le pied de lit enfin, présente une superbe guirlande de fruits, surmonté d’un médaillon et d’un entablement en arc surbaissé. Le tout est flanqué de plantureuses volutes en feuilles d’acanthe.

Le dessin de notre lit est proche de celui exposé par Mazaroz lors de l’Exposition universelle de 1867 (1) et acheté par l’industriel et collectionneur russe Paul Demidoff, propriétaire du célèbre vase Demidoff conservé au Metropolitan Museum de New-York (inv. 44.152a). Notre lit porte l’estampille du fabricant à plusieurs endroits « P. MAZAROZ. R ». On peut imaginer que l’intérêt de Jean-Paul Mazaroz pour le style néo-Renaissance procède à la fois de la vogue historiciste de la seconde moitié du XIXe siècle et de la redécouverte à ce moment-là d’Hugues Sambin, sculpteur du XVIe siècle et l’un des rares artisans de mobilier dont on ait la trace pour cette période. Lui aussi d’origine bourguignonne, on peut supposer que Mazaroz ait été d’autant plus sensible à son style.

Les merveilles de l’Exposition universelle de 1867, volume 1, Paris, Jules Mesnard, p. 199.

Prix: sur demande

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